Sus aux ''salaires indus''
Le ministre en charge de la Fonction publique a lancé hier l'audit physique et biométrique des fonctionnaires. Lequel vise à déterminer le nombre d'agents établis dans la fonction publique, et à maîtriser la masse salariale estimée à 447 milliards F Cfa.
En se rendant, hier matin, à l'école Manguier 2 de Fass, à Dakar, le ministre en charge de la Fonction publique, Mansour Sy voulait s'assurer du bon déroulement des audits physiques et biométriques des fonctionnaires. Un des tous premiers projets du nouveau chef de l’État évoqué lors du premier conseil interministériel, ces audits – convenus avec le Fonds monétaire international (FMI), ont pour objectif de déterminer le nombre exact d'agents à ce jours de la fonction publique. Selon le ministre, la préoccupation est venue du constat que le fichier des fonctionnaires émargeant au ministère des Finances ne correspondant à celui détenu par le ministère de la Fonction publique.
''Nous sommes à 447 milliards de masse salariale (…), c'est la raison pour laquelle le chef de l'État a recommandé un audit physique'', a expliqué Mansour Sy. D'après lui, son département y a intégré la biométrie pouvoir disposer d'informations plus précise. ''Pour cette opération, on a commencé par avoir la certification des listes par les ministères publics concernés, les chefs de services au plan local ont aussi envoyé une certification de liste'', a-t-il fait savoir. ''Le périmètre est certifié, ce sont les fonctionnaires, les non-fonctionnaires, les agents régis par des statuts spéciaux. Cela va permettre de savoir combien nous sommes en tant qu'agents de l’État, ceux qui sont payés ou non, ceux qui sont payé à ne rien faire, ceux qui sont en train de cumuler les salaires. Le Sénégal a besoin de partir sur d'autres bases'', a indiqué M. Sy.
Ainsi, à la fin de l'audit, les chefs de service certifieront l'exactitude des renseignements fournis. A en croire M. Sy, en cas de détections d'informations erronées, un ordre de recette (mise en demeure de payer les sommes indûment perçues) sera adressé au chef de service fautif. Démarré par les agents de l’Éducation, l'évaluation touchera tous les secteurs professionnels, et durera 40 jours avec une période contentieuse qui maquera la fin de l’ère ''où l'on paie des Sénégalais à ne rien faire''.
ANTOINE DE PADOU
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