Une hausse de 78 milliards pour panser les plaies du secteur
''Nous ne produisons pas de pétrole'', donc ''nous le subissons de plein fouet'', a constaté hier le ministre de l’Énergie et des Mines Aly Ngouille Ndiaye, lors du vote du budget de son ministère à l'Assemblée nationale. Il voulait ainsi justifier les coûts exorbitants de la production de l'énergie au Sénégal et la hausse substantielle du budget consacré à l'énergie. En effet, celui-ci est passé de 11 151 523 580 F Cfa à 89 177 733 080 F Cfa, cette année. Soit une hausse 78 026 209 500 F Cfa.
Face aux nombreux problèmes que connaît le secteur de l'énergie, Aly Ngouille Ndiaye a tenu à rassurer les populations. Il n'est pas question d'une ''hausse du prix de l'électricité'', a dit le ministre pour répondre aux nombreuses questions relatives à une éventuelle augmentation du prix de l’électricité et des factures de courant. Il a ajouté que ''le prix unitaire de l'électricité est resté le même''. D'ailleurs, pour répondre à la préoccupation des députés sur l'idée du retrait de la subvention de l’État à la SENELEC, il s'est voulu rassurant. ''La subvention ne sera pas enlevée'', a-t-il martelé. ''Il s'agit de baisser le montant de la subvention progressivement'' jusqu'à ''l'annulation totale'', d'ici 2017.
Concernant l'électrification rurale, pointée du doigt par la presque totalité des intervenants, le ministre a annoncé qu'une ''convention est signée pour l’électrification des zones rurales'', notamment les ''villages qui sont aux abords du réseau de la SENELEC et qui ne bénéficient pas de l'électricité''. ''Nous avons signé deux conventions dans l'objectif de raccorder au réseau de la SENELEC près d'un million de personnes au taux de 50%, d'ici 2017''.
''Il n'est pas concevable qu'on ne puisse pas profiter de nos richesses'' a indiqué le ministre, en réagissant à la question relative au secteur minier. Les conventions existant dans ce domaine ''seront (donc) renégociées.'' Il sera aussi question d'instituer une autonomisation de certains établissements comme les universités, débitrices de la SENELEC d'un montant de près de 6 milliards de F Cfa, et les hôpitaux, par la création de ''centrales autonomes'' via ''l'électricité renouvelable''. ''Nous devons changer de mode de production de l'énergie'', a martelé le ministre de l'Énergie, en faisant référence aux énergies renouvelables tels que le solaire et le biocarburant.
Louis Georges DIATTA
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