«Les dessous d'un sommet» pour accompagner la machine judiciaire
Dimanche 9 décembre à 17 heures, place de l'Obélisque, le M23 et le Forum civil offrent au public sénégalais les «50 scandales de la gestion de l'Anoci» à travers un film intitulé ‘’Les dessous d’un sommet’’ dont le manitou tout puissant a été Karim Wade.
Les jeunesses du M23 et du Forum civil sont plus que jamais déterminées à informer l’opinion sur les mécomptes de l’Agence nationale pour l'organisation de la conférence islamique. De passage hier à EnQuête, elles ont annoncé une séance de projection d’un film intitulé ‘’Les dessous d’un sommet’’.
Prévue le dimanche 9 décembre à 17 heures à l'Obélisque, elle fait le procès de la gestion du fils de l’ex-président de la République, déjà dans le viseur des gendarmes de la Section de recherches. La date choisie ne relève pas du hasard puisqu'elle coïncide avec la Journée internationale de lutte contre la corruption.
A cette occasion, les deux organisations de la société civile nationale entendent mettre à la disposition du grand public ce film qui cristallise, selon le coordonnateur des jeunes du M23, Abdourahmane Sow, ‘’les 50 scandales de la gestion de l’Anoci’’.
Cette initiative des jeunes du M23 et du Forum civil intervient dans un contexte bien particulier où les dignitaires de l’ancien régime libéral dont Karim Wade font l'objet de convocations pour auditions dans le cadre de l’enquête sur l’enrichissement illicite. ‘’Cette séance de projection de ce film sera également un moment opportun pour sensibiliser l’opinion publique, notamment les jeunes, sur l’impact négatif de la corruption sur l’économie sénégalaise et sur le vécu des populations’’.
Coopté naguère comme membre du Conseil de surveillance de l’Anoci que dirigeait Karim Wade, le Forum civil a pour sa part jugé nécessaire de rendre compte de cette mission à l'opinion sénégalaise et internationale en produisant et en diffusant publiquement ce film.
Au-delà de cet aspect, la projection de «Les dessous d'un sommet» est vue par ailleurs comme facteur de justification, auprès des Sénégalais, des poursuites enclenchées par le nouveau régime contre Karim Wade, mais également comme tribune pour mettre en garde les nouvelles autorités sur leur gestion des deniers publics.
ASSANE MBAYE