Publié le 4 Jan 2013 - 19:51
LE DOSSIER DE L'EX-GARDE DES SCEAUX EFFLEURÉ EN CONSEIL DES MINISTRES :

La lettre de Madiambal Diagne sauvera-t-elle Amadou Sall ?

 

L'audition de Me Amadou Sall (PDS) après ses propos «discourtois» contre le président de la République devrait avoir une suite avec sa comparution devant la Chambre spéciale de la Cour d'appel de Dakar le 22 janvier prochain.

 

Après plusieurs heures de détention dont une nuit passée au commissariat du Port, l'ex-ministre wadiste de la Justice avait été libéré avant que le Procureur général près la Cour d'Appel de Dakar, Lassana Diaby Siby, reconnaisse quelque impair dans l'exécution de son interpellation, eu égard notamment à son statut d'avocat inscrit au barreau de Dakar.

 

Lors de sa conférence de presse du 26 décembre 2012, le magistrat Diaby Siby avait revendiqué la paternité des poursuites contre l'ancien porte-parole du candidat Abdoulaye Wade. Mais selon nos informations, le président de la République pourrait bien «faire un geste» à l'endroit de Me Sall, en dépit des persistances développées par ce dernier après son élargissement. En Conseil des ministres, hier, Macky Sall s'est félicité de l'initiative prise par Madiambal Diagne, administrateur du Groupe Avenir Communication (éditeur du journal le Quotidien), et consistant à lui demander de concourir à dépassionner le débat politique actuel en renonçant aux poursuites pénales contre Me Sall.

 

Pour le journaliste joint par EnQuête hier soir, la démocratie sénégalaise ne gagne strictement rien à l'entretien permanent de conflits de ce genre que les acteurs politiques sénégalais doivent dépasser.

Mais pour l'heure, rien n'indique de manière officielle que la requête de Madiambal Diagne sera prise en compte par la Présidence, et que donc la procédure ainsi enclenchée la veille de Noël n'ira pas à son terme.

 

Me Amadou Sall sera jugé pour «offense au chef de l'Etat», un délit puni par l'article 254 du Code pénal sénégalais. A ce titre, il risque une peine de 2 ans de prison en plus d'une amende comprise entre 100 000 francs Cfa et 1,5 million de francs. La Chambre spéciale de la Cour d'appel de Dakar est l'organe dédié au jugement des avocats pris en situation de flagrant délit. S'il sera difficile à la justice de reculer sur cette affaire, il n'est pas écarté par contre qu'une «peine légère» puisse être infligée au responsable libéral s'il devait être condamné.

 

MOMAR DIENG

 

 

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