L’autre visage de Cap-Skirring
Connu mondialement pour sa station balnéaire, le village de Cap-Skirring offre un visage hideux aux nombreux visiteurs. Au ''Vieux Cap'' se côtoient promiscuité, insalubrité et humidité.
Le village de Cap-Skirring est confronté à de sérieux problèmes liés à l’assainissement et à l’accès à l’eau potable. Au ''Vieux Cap'', comme l’appellent familièrement les autochtones pour le différencier de la station balnéaire, l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en matière d’assainissement et d’accès à l’eau potable n’est qu’illusion.
''Ici les populations ne boivent et ne se lavent pas avec l’eau du robinet'', déplore Abba Diatta, président de l’Association Sportive et Culturelle (ASC) du village. L’accès à une eau potable est un casse-tête permanent pour les quelques 12 000 habitants du village. ''Les différents gouvernements qui se sont succédé ont tous été saisis de la question. Mais aucun n’a réagi favorablement à notre préoccupation majeure. Que de vaines promesses'', déplore Abba Diatta qui renseigne que ''le village est assis sur une ''bombe''.
Car, outre la question liée à l’accès à une eau potable de qualité, le village de Cap-Skirring est confronté à un réel problème d’assainissement. La promiscuité, du fait d’une population galopante, a atteint des proportions inquiétantes. Le village souffre aussi de l’insalubrité et de l’humidité, notamment en cette période hivernale. Les WC côtoient les puits, alors que la nappe phréatique est peu profonde.
Une convention bientôt signée
Pour faire face à cette question de ''santé publique'', les jeunes du village ont organisé un forum pour discuter des problèmes majeurs qui les préoccupent. Notamment, la question liée à l’accès à une eau potable de qualité. À cet effet, le président de la Communauté rurale de Djimbéring a indiqué que cette question n’est pas si simple et ne peut pas se régler facilement, du fait de la nappe phréatique. Selon Tombon Guèye, le village de Cap-Skirring est ''tenaillé'' entre l’océan et la vasière (le fleuve).
''Je demande aux populations de patienter encore, dira-t-il. Les études relatives à la question de l’eau sont bouclées. Nous avons soumis le projet à nos partenaires de la Haute Normandie. Nous nous y rendrons au mois de septembre pour la signature d’une convention''. Le projet vise la construction de deux (02) châteaux d’eau à Cabrousse et à Boucotte. Deux infrastructures qui vont desservir l’ensemble de la Communauté rurale.
Hubert SAGNA
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