Le Ghana et le Mali en favoris
En quarts de finale de la CAN, les Ghanéens affrontent le Cap-Vert, équipe surprise. L’Afrique du Sud, pays organisateur, défie le Mali et son contingent de joueurs «européens».
Ghana - Cap Vert : tout les oppose
Où s’arrêtera le Cap-Vert ? Le petit poucet de la CAN 2013 n’en finit plus d’étonner. Après avoir fait chuter le Cameroun de Samuel Eto’o en barrages, le plus petit pays à s’être qualifié pour la Coupe d’Afrique des Nations (513.000 habitants) est brillamment sorti invaincu de la phase de poules en battant, notamment, l’Angola (2-1). Désormais, on prend au sérieux le Lillois Mendes, l'attaquant Luis Soares dit «Platini», premier buteur capverdien dans une CAN, et le héros contre l'Angola, Heldon. Face aux Capverdiens, se dresse désormais le Ghana, l’un des favoris de la compétition, quadruple champion d’Afrique et demi-finaliste de la dernière édition. Le sélectionneur ghanéen, James Kwesi Appiah, reste sur ses gardes avant d’affronter les «Requins Bleus» : «J'aurais préféré rencontrer la Côte d'Ivoire plutôt que le Cap-Vert parce que le Cap-Vert n'aura rien à perdre !» Après avoir concédé le match nul contre la RD Congo (2-2), les «Blacks Stars» ont ensuite dominé le Mali (1-0) et le Niger (3-0). Favoris de leur quarts de finale, les Ghanéens, souvent placés mais jamais gagnants ces dernières années (finale en 2010, demi-finales en 2008 et 2012), sont sous pression.
Le parcours du Cap Vert rappelle celui de la Zambie en 2012, vainqueur de l’épreuve à la surprise générale après avoir s’être offert le scalp des 3 principaux prétendants au titre (Sénégal, Ghana, Côte d'Ivoire). «Nous allons atteindre la finale et nous allons remporter ce tournoi. On est plus confiants que jamais», a lâché le sélectionneur capverdien Lucio Antunes. Attention à ne pas se laisser griser…
Afrique du Sud - Mali : ferveur contre expérience
L'Afrique du Sud, hôte de la compétition, et le Mali, qui semble porté par les soubresauts de l'actualité, s’affrontent lors du deuxième quart de finale de la CAN. Après des débuts poussifs, les Bafana Bafana ont su élever leur niveau de jeu et commencent à susciter de l'enthousiasme, mais pas au point de rêver à un nouveau sacre à domicile après celui de 1996. Car, en face, se dresse le Mali et son solide bloc défensif dirigé par un Seydou Keita omniprésent malgré ses 33 ans.
Sans être géniaux ni produire des prestations de haut vol, les troupes de Patrice Carteron ont affiché une solidité et une solidarité qui peuvent poser des problèmes aux Sud-Africains. Le Mali qui, en cas de victoire, se hisserait pour la 2e fois d'affilée en demi-finale, dispose - en plus de l'ancien Barcelonais Keita - de plusieurs joueurs rompus aux joutes européennes (Sissoko, Maïga, Samassa, Diabaté, Sow), ce qui n’est pas le cas des Bafana Bafana. Et comme l'a dit leur capitaine, les Aigles voudront continuer à donner de la «joie» à leur pays déchiré par un conflit contre des groupes islamistes.