Publié le 13 Nov 2013 - 02:22
CULTURE – HOMMAGE À IBA NDIAYE DIADJI

Une après-midi d'émotions

 

En dépit des années écoulées depuis le décès de Iba Ndiaye Dadji, il y a dix ans, l’émotion était de mise hier à Dakar, à l'ouverture du colloque international consacré à l'homme de culture et à son œuvre. Avec une pléthore d’autorités pour magnifier la mémoire du syndicaliste décédé à l’âge de 53 ans.

 

''Chacun de nous a un devoir de s’y mettre pour que notre pays avance. Le pays nous appartient tous. On ne peut pas développer un pays sans sa culture''. C’est par ces mots que le ministre de la Culture Abdou Aziz Mbaye a ouvert, hier à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), le colloque international sur la vie et l’œuvre de Iba Ndiaye Diadji, initié par le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes).

Selon le ministre, c'est un mérite de rendre ce brillant hommage à un digne fils de la république. ''Je suis venu représenter le Chef de l’État mais en même temps témoigner qu’un grand intellectuel, un grand cadre de ce pays, un penseur aussi, est parti il y a de cela 10 ans. Et qu’il nous faut nous nourrir de son expérience pour construire l’émergence de ce pays en proposant, en revendiquant, notre authenticité. Si on n’est pas authentique, on ne peut pas avancer. Et si on ne peut pas avancer,  on ne peut pas se développer. Voilà une des leçons qu’il faut tirer de l’enseignement d’Iba Ndiaye Djadji'', a soutenu M. Mbaye, devant une assemblée gagnée par l'émotion.

En fait, ce fut une après-midi de larmes au fil des témoignages sur l'homme de culture disparu à l'âge de 53 ans. Ses collègues orphelins de lui, Maguèye Kassé et Saliou Ndiaye, respectivement président du comité scientifique d’organisation du colloque et recteur de l’Ucad, ont fait pleurer l’assistance en évoquant le caractère humain et humaniste du disparu, rappelant les circonstances de son décès et de ses dernières heures de vie sur terre. L'émotion a gagné sa veuve Souadou Ndiaye, les enfants et autres parents du défunt critique d'art. Il a fallu que le recteur interprète le seul roman d'Iba Ndiaye Dadji, ''Mouchoir de femme'', pour faire retrouver au public le sourire. 

Mariétou Kane (Stagiaire)

 

 

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