Publié le 3 Jan 2014 - 04:47
CRISE DE NERFS AU SYNPICS

 Un congrès extraordinaire agité contre la «léthargie»

 

Après un an de mandat, l’équipe dirigeante du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal dirigée par Ibrahima Khaliloula Ndiaye peine à mobiliser des fonds pour mener à bien ses activités. Conséquences : le Synpics est en léthargie.

Avec des «caisses vides», «l'absence de projets», «le manque d’enthousiasme, de soutien et d’aide de la part des autorités», il sera difficile d'avancer. C’est du moins le constat dressé par Aly Fall, secrétaire général adjoint du syndicat des journalistes. 

«L’équipe actuelle éprouve d’énormes difficultés à assurer la continuité et à préserver les acquis de l’ancienne direction : notre représentation au Conseil économique, social et environnemental, et un poste dans le bureau de l’Ujao» (Union des journalistes d'Afrique de l'ouest, NDLR), au niveau international. Aujourd’hui, tous ces acquis sont perdus’’, a-t-il dit.  «Aujourd'hui, nous avons un bilan très mitigé (car) jusque-là, rien de tangible n'a été réalisé. Jamais dans l’histoire du Synpics, une telle léthargie n'est survenue», a ajouté le SG adjoint.

Pour sortir le Synpics de son somnolence, l’équipe actuelle compte organiser un «congrès extraordinaire pour céder la place à une nouvelle équipe plus capable», annonce Aly Fall. A cet égard, «un groupe de réflexion sera mis en place. Pour le moment, aucune date n’est retenue. Nous avons péché sur beaucoup de choses. Nous n’avons pas pu avoir les résultats escomptés. Et par conséquent, nous devons laisser la place à d’autres plus compétents qui pourront peut-être relever les défis et prendre en charge les préoccupations des journalistes et des techniciens des médias», a-t-il indiqué.

Le Synpics délaissé par les autorités

La «perte d'influence» du syndicat, en partie due à son absence de certains centres de décision, participe à asseoir cette léthargie, pense Aly Fall. Qui indique que le Président de la République, depuis son élection, a reçu à plusieurs reprises la structure représentant les patrons de presse, en ignorant le Synpics, «malgré les multiples demandes d’audiences qui ont été adressées à la Présidence.»

En vérité, poursuit le Sg du syndicat, «le Président ne nous considère plus comme des acteurs de la presse», qui est d'avis que le problème de leadership qui se pose au niveau à leur niveau «ne doit pas constituer une arme (destinée) à nous museler». Par ailleurs, le Synpics a mis en place une nouvelle convention collective, dont les dossiers ont été déposés sur la table du ministère du Travail, rappelle Aly Fall. «Mais depuis plus d’un an, aucune avancée significative n’a été notée.»

Après le refus des députés de voter le Code de la presse en l'état, pour protester notamment contre le principe de dépénalisation des délits de presse, le Sg adjoint du Synpics explique qu'un nouveau plaidoyer en faveur du code est à l'étude. 

EMMANUEL BOUBA YANGA (STAGIAIRE)

 

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