Publié le 23 Feb 2014 - 23:11
INCARCÉRÉ DEPUIS 17 MOIS AU MAROC

Alkaly Cissé ne sera plus extradé vers l'Arabie Saoudite

 

On a craint un moment pour la vie de Alkaly Cissé, incarcéré depuis environ 17 mois à la prison de Sale à Rabat. Un Saoudien l'accuse d’abus de confiance. L'homme politique sénégalais risquait une extradition vers l'Arabie Saoudite où une mort probable l'attendait.

''Son extradition est désormais exclue'', a annoncé hier Alioune Tine, qui lui a rendu visite mercredi, en compagnie de Abdelhak Eddouk, spécialiste des questions carcérales du Conseil national des droits de l’Homme du Maroc.  Le président du Comité sénégalais des droits de l’Homme (CSDH) et ses homologues marocains étudient avec l'avocat de l'ex-député les modalités de la libération de ce dernier.

Ainsi, les nombreux soutiens et intercessions en faveur de l'ex-député libéral ont fini par porter leurs fruits. Puisqu'il n’est plus sous la menace d’une extradition vers l'Arabie Saoudite.  Le conseiller rural de Ndiamacouta est incarcéré pour une  affaire d’escroquerie qui remonte à 2003 et porte sur plus de 2 milliards de francs Cfa. La justice sénégalaise l'a blanchi, mais cela n'a pas empêché son incarcération, au cours d'un voyage d'affaires au Maroc.

Depuis lors, les organisations de défense des droits de l'Homme n'ont cessé de se battre pour empêcher qu'il soit remis entre les mains des autorités saoudiennes. Dernièrement, le président Macky Sall a annoncé sa volonté de s'occuper personnellement de cette affaire. Des autorités étrangères se sont également mêlées au combat.

Les organisations sénégalaises de défense des droits de l’Homme n'excluaient pas de saisir les Nations-Unies, en invoquant la Convention de Vienne sur les droits de l’Homme. M. Cissé envisageait aussi de porter plainte contre la Cour de cassation marocaine, pour dénoncer une incarcération ''injuste''.

Le marabout politicien n’a cessé de réclamer sa libération et son rapatriement au Sénégal. Il est en passe d'être entendu.

 

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