Sept artistes annoncés à la galerie Kemboury
Les galeries vont reprendre du service, à l'occasion de la Biennale des arts de Dakar. Kemboury ne compte pas être en reste et a déjà ficelé son programme présenté hier aux journalistes par sa directrice Thérèse Turpin Diatta.
La onzième édition de la Biennale de l'art africain contemporain (Dak'Art) s'ouvre ce 9 mai à Dakar. En attendant, la galerie Kemboury donne le ton de ce que sera cette rencontre culturelle. En conférence de presse, hier, la directrice Thérèse Turpin Diatta a présenté son projet d'exposition qui entre dans le cadre des manifestations off du Dak'Art. ''Deux continents, sept artistes et une galerie d'art'', résume bien la quintessence de ce projet.
En effet, des plasticiens sénégalais, malgaches et une Coréenne vont exhiber leurs œuvres, du 9 mai au 8 juin, dans divers endroits de la capitale sénégalaise. En plus de la galerie Kemboury dont les cimaises porteront les tableaux de Kiné Awa et Mbaye Babacar Diouf, la piscine olympique va accueillir le trio malgache et l'hôtel Terrou-bi, Dame Ndiaye et la Coréenne Eun Jung Park.
Présents à la conférence de presse, les artistes ont expliqué tour à tour leurs techniques de travail et ce qu'ils comptent présenter aux amoureux des arts plastiques. Teint noir avec un joli minois, Kiné Aw va proposer différents tableaux. Cependant, l'essentiel de son travail, comme elle le dit, est basé sur les expressions de la femme africaine.
Ainsi, l'élégance et le charme des dames africaines font parler sa muse. Son duettiste dans ce projet, Mbaye Babacar Diouf, développe lui des thèmes philosophiques. Il précise quand même que ''l’élément central de son travail est l'humain''. En outre, ces deux artistes vont parallèlement exposer dans le In de la biennale, notamment dans la section diversité culturelle. Par conséquent, ils valent un détour à la galerie Kemboury.
''Imangereza'' est le nom du projet de travail des Malgaches. Temandrota, Tahina Rakotoarivony et Azal Zakaria dit Isaac sont trois artistes qui développent chacun un style particulier. Isaac développe une technique mixte avec du collage et des rétroprojecteurs. Temandrota fait de la peinture géométrique et utilise des matériaux de ''récupération naturelle et urbaine''. Azal quant à lui est dans les installations. A travers cette exposition, ils souhaitent montrer leur pays sous un nouveau jour d'où d'ailleurs le nom ''imagereza''.
''Il y a un fleuve chez nous qui s'appelle mangereza et on dit que qui voit son eau aura envie de revenir. Le Madagascar n'est connu que sous un visage négatif et on veut changer les choses'', explique Isaac. ''Il y a beaucoup de pays en difficulté et je souhaite que les choses changent pour eux'', déclare pour sa part la plasticienne asiatique. Et pour redonner le sourire, à sa manière, elle use de couleurs paisibles et limpides pour dessiner les contours de lendemains meilleurs. Dame Ndiaye est lui le roi de la minutie. ''Quand je travaille, je donne de l'importance à tout'', fait-il savoir. Il faut voir ses tableaux pour s'en convaincre.
BIGUÉ BOB