Publié le 8 Nov 2014 - 05:52
ROBERT O’NEILL

Le soldat qui a tué Ben Laden sort de l'anonymat

 

Un ancien soldat des Navy Seal, ces troupes d'élite de la marine américaine traditionnellement soumises au secret le plus strict, est sorti de l'ombre jeudi en révélant publiquement qu'il était celui qui a tué Oussama Ben Laden.

 

Robert O'Neill, 38 ans, a affirmé au Washington Post qu'il était celui qui avait tué, en le touchant d'une balle en pleine tête, le chef d'al-Qaïda le 2 mai 2011 lors d'un raid héliporté à Abbottabad, au Pakistan.

L'ancien soldat d'élite a indiqué au quotidien avoir décidé de donner son nom après une fuite orchestrée par SOFREP, un site internet d'anciens Seals.

Cette fuite était elle-même une réponse de protestation à la diffusion sur Fox News les 11 et 12 novembre, du documentaire intitulé The Man who Killed Usama Ben Laden (L'homme qui a tué Oussama ben Laden) dans lequel il se dévoile.

Les Navy Seals sont normalement tenus de conserver le secret le plus strict sur leurs missions.

En racontant le raid au Washington Post, ce natif du Montana, décoré à de multiples reprises, a indiqué que deux autres soldats avaient tiré des coups de feu. Il se trouvait en deuxième position à la tête du commando lors de l'assaut contre la chambre de Ben Laden, a-t-il dit. Le chef d'al-Qaïda est brièvement apparu à la porte mais le soldat en tête a apparemment manqué son tir.

«Je suis passé devant lui pour entrer dans la chambre, juste à l'embrasure de la porte», dit M. O'Neill, «Ben Laden était là debout. Il avait ses mains sur les épaules d'une femme et la poussait devant», dit-il.

L'ex-soldat a précisé qu'il pouvait clairement identifier le leader terroriste avec ses lunettes de vision de nuit, malgré l'obscurité, et a tiré. Il a ajouté qu'il était évident que Ben Laden était mort car son crâne a éclaté.

«Réconfort»

Selon le quotidien, deux membres du commando ont confirmé l'identité de l'ex-soldat. O'Neill s'est longtemps demandé s'il allait révéler son nom, qui circulait déjà dans les milieux militaires et du Congrès et était connu d'au moins deux organes de presse.

Il s'est décidé à sortir de l'ombre par crainte de fuites par d'autres et après avoir rencontré des victimes des attentats du 11 septembre 2011 contre le World Trade Center à New York. «Les familles m'ont dit que (la mort de Ben Laden) leur avait apporté un peu de réconfort», dit-il.

Mais sortir de l'anonymat n'est pas du goût de sa hiérarchie. Le chef des Navy Seals, le contre-amiral Brian Losey, a adressé en début de semaine un sévère avertissement à ceux qui violent la tradition du secret de cette force en publiant des mémoires ou en parlant aux médias de leurs missions secrètes.

«Une disposition essentielle de notre Code de conduite est «Je ne rends pas publique la nature de mon activité, et je ne cherche pas à obtenir de la reconnaissance pour mes actions», ont déclaré dans une lettre le contre-amiral Losey et le Force Master Chief Michael Magaraci. Le raid mené en 2011 pour abattre Ben Laden, alors l'homme le plus recherché de la planète, a attiré une intense curiosité du public et des médias pour les Navy Seals.

Un autre membre de l'unité qui a effectué le raid sur Abbottabad, Matt Bissonnette, s'est attiré des ennuis en publiant il y a quelques mois des mémoires sans les avoir préalablement soumis à l'approbation du Pentagone.

Au moment du raid du commando, O'Neill avait déjà 15 ans d'expérience avec les Seals, où il opérait dans la désormais célèbre unité Six.

En 2009, il faisait aussi partie du commando envoyé à la rescousse d'un bateau pris par des pirates somaliens. L'histoire a fait l'objet d'un film avec Tom Hanks dans le rôle du capitaine Richard Phillips («Capitaine Phillips»).

Lapresse.ca

 

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