Hier, c’est tout l’arsenal de la coalition Benno Bokk Yaakaar qui s’est réuni pour affûter ses armes, en direction de la présidentielle sénégalaise de 2019.

C’est la crème de la crème. Et pour cause,  c’est toute l’artillerie lourde de la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar qui s’est donné rendez-vous, hier, dans un hôtel sis sur la voie de dégagement nord (Vdn). Qu’il suffise de citer Souleymane Jules Diop, Yakham Mbaye, Dr Malick Diop, Abdou Fall, entre autres. El Hadj Hamidou Kassé, responsable du pôle communication de la majorité, revient sur les grands axes de la rencontre : ‘’En cette veille d’élection présidentielle, il fallait quand même fourbir nos armes, s’organiser davantage… C’est dans ce sens qu’il faut comprendre cette présente réunion autour pas de notre stratégie de communication, mais de notre ligne globale de communication.’’ Et que l’opposition se le tienne pour dit : la majorité estime avoir suffisamment d’arguments pour la réalisation de leur objectif.

Pour les amis d’El Hadj Kassé, Macky Sall, pour sa réélection, peut compter, d’abord et avant tout, sur ‘’son bilan élogieux’’, ensuite, sur ‘’son projet pertinent qui ouvre un nouvel horizon pour le Sénégal…’’. Ce n’est pas tout. Monsieur Kassé considère que son candidat est également celui qui rassure. C’est le candidat, selon lui, du rassemblement national. Il a un positionnement stratégique sur le plan international, étant parvenu, en peu de temps, à redonner au Sénégal sa place d’antan sur le plan diplomatique. ‘’J’en veux pour preuves, argue-t-il, la signature très bientôt du Mca avec les Etats-Unis, la rencontre prochainement de la communauté des bailleurs de fonds pour la phase 2 du Pse. Sans compter sa participation à toutes les instances où se décident le sort du monde. Voilà le candidat que nous allons présenter et, pour cela, notre ligne de communication est bien claire’’.

Discipline, fair-play, mais fermeté

Pour arriver à leurs fins, le camp présidentiel compte tenir aux Sénégalais un discours de vérité. El Hadj Hamidou Kassé : ‘’A l’image du président de la République, nous allons tenir, avec discipline et fair-play, un discours courtois, respectueux de tous les candidats, mais un discours ferme, car il y va de l’avenir du Sénégal. Nous allons ainsi décliner ce que nous avons fait depuis 2012 et nous allons montrer la nouvelle offre politique de notre candidat.’’

A l’en croire, le camp d’en face n’excellerait que dans la désinformation et la manipulation en tout genre. Contre les ‘’fake-news’’, il s’exclame : ‘’Depuis l’entre-deux tours en 2012, il y a une nouvelle culture politique qui émerge au Sénégal. Notre candidat a fait l’objet de beaucoup d’accusations erronées. Il en a également été le cas, lors du référendum où l’opposition s’est aventurée à des manipulations outrancières. Certains sont allés jusqu’à dire que les réformes constitutionnelles avaient pour vocation de légaliser l’homosexualité. D’autres avaient prétendu que c’était pour exproprier les paysans. C’est extrêmement dangereux.’’

Le responsable de la communication de la présidence invite ainsi  l’opposition à plus de responsabilité et à un débat démocratique axé sur le bilan du régime. Il déclare : ‘’Quand on commence à installer dans l’espace politique une culture de la désinformation, de la manipulation, de l’intoxication, c’est la voie à toutes les dérives. Cela impacte négativement sur la démocratie. Il faut arrêter.’’

Confiant, il défie ses adversaires : ‘’Qu’on vienne nous dire si les centaines de milliers de Sénégalais qui ont l’eau depuis 2012 existent ou non. Que les infrastructures qui, aujourd’hui, sont réalisées dans tout le pays, pas seulement sur la corniche de Dakar, existent ou non. Que les performances réalisées dans l’autosuffisance alimentaire, et notamment le secteur rizicole, existent ou non…’’

Par ailleurs, El Hadj Hamidou Kassé a aussi été interpellé sur un éventuel déplacement d’Ousmane Ngom à Doha pour arrondir les angles entre le chef de l’Etat et son prédécesseur Abdoulaye Wade. Il balance : ‘’Je ne suis pas au courant. Il faut directement interpeller Ousmane Ngom pour en avoir le cœur net.’’

MOR AMAR