Publié le 6 Feb 2019 - 20:44
ATTAQUES CONTRE SES RESPONSABLES

L’ultimatum de Sonko à la majorité

 

La caravane de la coalition Sonko-Président est toujours dans le Saloum. Après l’étape de Kaolack, avant-hier, Ousmane Sonko et ses partisans ont été, hier, à Koungheul, à Malem Hodar, à Kaffrine et à Mbirkilane. Le leader de Pastef en a profité pour se prononcer sur ‘’l’agression’’ de ses militants à Saint-Louis.

 

Trop, c’est trop. La coalition Sonko-Président n’en peut plus d’avaler des couleuvres. Comme un général à la tête d’une armée de combattants, Ousmane Sonko sonne la fin de la récréation. ‘’Les guides religieux nous ont demandé de prôner la paix. Mais nous ne sommes pas des poltrons prêts à laisser les autres s’attaquer à nous sans nous défendre. Il faut que ça cesse’’. Ousmane Sonko ne s’en limite pas là. Rappelant l’assassinat de son responsable Mariama Sagna, les attaques d’un de ses responsables à Thiénaba, le saccage de son siège, il avertit le camp présidentiel : ‘’Ils se sont trompés. A chaque fois, après avoir accompli leur forfait, ils disent que nous nous ‘victimisons’. Nous, on ne se ‘victimise’ pas, parce que nous ne sommes pas des tapettes. Ce sont les tapettes qui se ‘victimisent’. La preuve, nous avons fait face à ce régime pendant 5 ans, sans compter sur personne. Et tant qu’ils continueront de dilapider les deniers publics, nous allons continuer à dénoncer.’’

Le peureux, selon le leader de Pastef, c’est celui qui n’a commencé à avoir du courage qu’avec le pouvoir. ‘’Quand il a été exclu du régime de Wade, il (Macky Sall) est allé chez tous les marabouts pour leur demander d’intercéder en sa faveur, parce qu’il avait peur de se retrouver en prison. Moi, je ne suis allé nulle part pour demander de l’aide. Meuneu louma touss (Il ne peut rien contre moi). Je ne suis pas comme lui’’, fulmine le candidat Sonko, selon qui le chef de l’Etat a recruté tous les ‘’insulteurs de la République’’, même des gens qui l’ont insulté de mère, et leur aurait demandé d’aller l’insulter.

‘’La prochaine fois, nous allons riposter à la mesure de l’attaque’’

Pour le leader de Sonko-Président, celui qui a peur, c’est bien le président Macky Sall. ‘’Vous avez remarqué, dit-il, qu’il n’a jamais prononcé mon nom. Nitt boko niémé, dang koy toudou, comme je le fais. Je ne passe pas par des détours. Nous lançons maintenant un appel aux forces de défense et de sécurité, ainsi qu’à la justice, pour qu’elles fassent leur travail. Nous avons fait tout ce que nous devons faire ; nous avons déposé des plaintes et personne n’a, jusque-là, réagi de manière concrète. Que les gens sachent que nous sommes des militants de la paix, mais nous ne sommes pas des peureux. La prochaine fois, nous allons riposter à la mesure de l’attaque’’.

Mieux, renchérit le plus jeune des candidats : ‘’Nous avons cent mille fois plus de jeunes que Macky Sall. Des jeunes beaucoup plus déterminés que les leurs. On n’a même pas besoin de leur donner 2 000 F pour qu’ils défendent leur dignité et leur honneur.’’ Et avant que les choses ne dégénèrent, Sonko et Cie demandent aux religieux de parler à Macky Sall et à ses souteneurs. ‘’Sénégalais khamoul kou dooré, kou fayyou la kham’’.

Sur un autre registre, Ousmane Sonko invite les populations de Kaffrine à ne plus accepter d’être bernées par le régime du président Sall. ‘’C’est en 2014 qu’ils vous ont promis de construire la route Nganda - Kaffrine. Depuis lors, ils n’ont rien fait. Ils attendent la veille de l’élection pour venir poser la première pierre. C’est de la tromperie’’. Idem, selon Ousmane Sonko, pour l’université du Saloum. Sonko s’inscrit en faux contre les déclarations du gouvernement. ‘’L’autre jour, dit-il, ils ont dit, dans une déclaration, que l’université du Sine-Saloum a commencé. C’est de la tromperie. Ils ont dit qu’il y a trois pôles : Kaffrine, Kaolack et Fatick. Avez-vous vu un bâtiment ici qui peut servir d’amphi ou de campus social ? Ils n’ont rien fait ici’’.

MOR AMAR

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