Publié le 19 Feb 2019 - 13:18
OUSMANE SONKO A MATAM

Une étape périlleuse

 

Si Matam est un titre foncier du président de la République, Ousmane Sonko a fait, hier, ce qu'on pourrait appeler une violation de domicile. A Bokidiawé et à Aéré Lao, on a frôlé le pire.

 

Ce fut une journée très mouvementée. Cette fois, la garde rapprochée d'Ousmane Sonko a été mise à rude épreuve. Des sabres qui volent en l'air. Des coups de pied et de poing. La violence a resurgi hier à Matam. Nous sommes à Aéré Lao. Il est presque 19 h. Courant derrière les assaillants, ils en ont pris et bien roué de coups. Le tout sous le regard impuissant des éléments de la gendarmerie. Plaqué à terre, ce militant de Benno Bokk Yaakaar se débat comme le diable pour échapper à la furie de ses ravisseurs, des hommes à la forme herculéenne. Au nombre de 5 au minimum, ils se jettent sur lui en le battant de toutes leurs forces. 

Presque couché sur le sol, il est dans un état pitoyable. Certains responsables de Sonko-Président accourent pour le sortir de leurs griffes. Le bonhomme en profite pour prendre ses jambes à son cou. Et il est loin d'être le seul. Ce monsieur, après avoir passé un sale quart d'heure, tente de se réfugier entre les mains des gendarmes. Sans doute excédés par les nombreuses provocations depuis le début de la campagne, les agents de sécurité l'extirpent des mains même des pandores pour le molester. Ces derniers tentent de s'y opposer. Mais en vain. Dans le pick-up, ils ont continué à le bastonner, avant de le libérer plus tard.

A l'origine de toute cette violence, c'est encore les hommes de Benno Bokk Yaakaar. Alors que le candidat Ousmane Sonko et sa délégation quittaient Ourossogui pour Podor, ils sont interceptés à hauteur d’Aéré Lao par des inconditionnels du président Macky Sall. Mohamed Ndiaye, en partance pour Ndioum, est témoin de la scène. Il explique : "Les gens de Bby sont sortis pour crier ‘Fii nioko moom’. Dans un premier temps, les éléments de la sécurité ont tenté de les contenir. Mais tout a dégénéré, quand un des partisans de Bby a jeté une pierre."

Il faut noter que, quelques instants plus tôt, sur la même route, la même scène s'était produite. C'était à Bokidiawé. Ici, c'est le maire Khalil Wagué, lui-même, qui a positionné ses troupes sur la route où devait passer le candidat de Sonko-Président. Mais les affrontements ont été évités de justesse, grâce notamment à l'intervention des gendarmes.

Mor AMAR

 

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