Publié le 24 Dec 2019 - 22:57
REFORME DU FRANC CFA

Le gouverneur de la Bceao salue cette décision 

 

Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Tiémoko Meyliet Koné, a salué, hier, la décision des chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) de réformer le franc Cfa. Dans un communiqué publié hier sur le site de leur institution, il qualifie d’historique la réforme annoncée samedi, à Abidjan, par le président français et son homologue ivoirien.

 

Le président de la Conférence des chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), Alassane Ouattara, a annoncé, samedi dernier à Abidjan, au nom de ses pairs, une avancée majeure réalisée dans l’intégration économique et monétaire des huit pays membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa). Ceci en mettant en place les bases de leur adhésion à l'Eco, projet de monnaie unique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

‘’Cette décision historique marque une étape significative dans la réalisation d’un projet commun : construire collectivement la croissance des pays de la Cedeao et faire de cette zone l’épicentre d’une prospérité qui bénéficiera aux générations actuelles et futures’’, soutient le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) dans un communiqué publié hier sur le site de ladite institution.

Selon Tiémoko Meyliet Koné, la création de la monnaie unique de la Cedeao est un des objectifs fondamentaux de cette communauté, depuis sa création le 28 mai 1975. A compter de cette date, cet objectif a été régulièrement réaffirmé par les plus hautes autorités de la communauté, lors de leurs sessions, dont la dernière s’est tenue en juin 2019 à Abuja (Nigeria). ‘’Son objectif est double : améliorer les échanges entre les différents pays membres, renforcer la stabilité et la résilience des économies et impulser une croissance forte, durable et inclusive au niveau de la région’’, renchérit M. Koné.

Ainsi, en vue de permettre aux économies de l'Uemoa de se préparer à l'Eco, les accords de coopération monétaire liant les Etats membres de la zone à la France ont été profondément remaniés. Concrètement, trois décisions ont été prises. Il s’agit, notamment, du changement du nom de la monnaie franc Cfa en Eco. Ceci, lorsque les pays de l'Uemoa intégreront la nouvelle zone Eco. L’arrêt de la centralisation des réserves de change au Trésor Français (50 %), la fermeture du compte d’opérations et le transfert à la Bceao des ressources disponibles dans le compte, est la deuxième mesure annoncée ce week-end à Abidjan. Et, enfin, il est prévu le retrait de tous les représentants français dans les organes de décision et de gestion de l’Umoa (Conseil d’administration de la Bceao, Commission bancaire et Comité de politique monétaire).

Par ailleurs, dans l’optique de faire de l’Eco le fondement du dynamisme de l’union économique ainsi que de la prospérité des populations des pays concernés, les plus hautes autorités de l'Uemoa ont souhaité conserver deux piliers clefs de la stabilité monétaire de la zone. Elles ont décidé de maintenir le taux de change fixe par rapport à l’euro. Ce qui assure, selon le gouverneur de la Bceao, la parité actuelle. La garantie de convertibilité illimitée de la monnaie par la France est aussi maintenue. ‘’Les décisions actées le 21 décembre 2019 à Abidjan représentent ainsi un tournant majeur vers la mise en place de l'Eco et n’affectent en rien l’usage quotidien du franc Cfa par les populations et les entreprises de l'Uemoa’’, rassure le patron de la Banque centrale ouest-africaine.

MARIAMA DIEME

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Der/FJ