Publié le 22 Jan 2020 - 20:27
MEURTRE DE FATOUMATA MACTAR NDIAYE

Samba Sow prend la perpétuité

 

L’assassin de Fatoumata Mactar Ndiaye, Samba Sow, passera le restant de ses jours dans les liens de la détention. Il a écopé, hier, des travaux forcés à perpétuité, pour le meurtre de sa patronne.

 

Le verdict est tombé hier, comme un couperet, sur la tête de Samba Sékou Dia Sow alias ‘’Bathieu’’. Reconnu coupable du meurtre de la 5e vice-présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE) Fatoumata Mactar Ndiaye, Samba Sow a été condamné aux travaux forcés à perpétuité, par la première chambre criminelle. En guise de dommages et intérêts, il devra verser 200 millions de francs CFA à la partie civile et 150 millions à Adama Ba, fils de la victime.

Dans sa décision rendue, la chambre criminelle a disqualifié les faits d’assassinat, d’actes de barbarie ou torture et de vol avec effraction en tentative de vol avec effraction et usage d'arme sans autorisation administrative ayant entraîné la mort de Fatoumata Mactar Ndiaye. Elle a retenu la tentative de meurtre au lieu de la tentative d'assassinat à l'encontre de Samba Sow au préjudice du fils de la défunte, Adama Oudou Ba.Disable rich-text

Les faits se sont déroulés courant 2015. Alors chauffeur de la victime, Samba Sow s’était clandestinement introduit dans la chambre de sa patronne pour y dérober une somme d’argent qu’elle avait gardée dans son armoire. L’argent en question allait être remis à sa fiancée avec qui il comptait se marier une semaine après. Mais il a été surpris en flagrant délit par F. M. Ndiaye qu’il appelait ‘’Maman’’. L’accusé lui a inhumainement tranché la gorge avant de se ruer sur son fils pour lui faire subir le même sort. Mais ce dernier aura plus de chance que sa maman, puisque laissé pour mort par son bourreau, il sera sauvé, après avoir été évacué à l’hôpital.

Devant la barre, Samba Sow a usé de toute sorte de subterfuge pour se tirer d’affaire. Par moments, il a même laissé planer le doute sur sa santé mentale. Mieux, il a tenté de mouiller de hauts responsables de l’Alliance pour la République, en citant sa tante Fatou Sow et le questeur du CESE, Awa Niang, comme les principales commanditaires de ce meurtre crapuleux.

Mais le juge de la chambre criminelle n’est pas tombé dans son piège, puisqu’il l’a condamné à la peine maximale.

VERDICT DE LA CHAMBRE CRIMINELLE

La famille de Fatoumata Mactar Ndiaye divisée

Le verdict rendu hier par la chambre criminelle, qui a condamné Samba Sow aux travaux forcés à perpétuité, divise la famille de Fatoumata Mactar Ndiaye. Alors que son plus jeune frère, Pape Mactar Ndiaye, s’est déclaré satisfait du verdict, après la lecture de la décision par le juge, son autre frère, Amadou Mactar Ndiaye en l’occurrence, dit être resté sur sa faim.

Ce dernier, qui n’est pas trop convaincu du traitement de l’affaire, a soulevé une multitude de questions. ‘’On cache quoi ? Qui protège-t-on ?’’, demande-t-il d’emblée, à la sortie de la salle d’audience. Il pense que toutes les personnes qui ont été citées dans ce dossier devraient être entendues pour tirer au clair cette affaire. ‘’Certes, il y a des certitudes, parce que notre sœur Bineta Ndiaye dite ‘Bolo’ a vu Samba sortir de la chambre. Il y a Adama Ba aussi qui s’est battu avec Samba.

Mais personne ne sait ce qui s’est passé dans la chambre. Toutes les personnes qui ont passé la nuit dans cette maison ne savent pas ce qui s’est passé dans cette chambre. Depuis 3 ans, Samba Sow cite deux noms, en l’occurrence sa tante Fatou Sow et son amie députée Awa Niang. Mais la justice ne fait rien pour les entendre. Dans un pays sérieux, quand on cite une personne dans un procès, même si ce sont des mensonges, elles doivent être entendues pour les besoins de l’enquête’’, déclare-t-il.

Non sans charger les juges. ‘’Ils ont essayé de plaider la folie pour une personne que nous connaissons très bien. Elle n’a pas halluciné et a vu une personne sortir de la maison avec un boubou blanc tachetée de sang. Cette personne n’habite pas en face de chez nous ; il y a deux maisons qui nous séparent. Alors, comment elle a fait pour voir sortir cette personne de la maison ? Sans elle, Adama allait mourir’’, soutient-il.

Avant de conclure en ces termes : ‘’On n’est pas satisfait de la décision rendue, même si c’est Samba qui a exécuté. Il faut que cela soit clair dans nos têtes. S’il faut une réouverture du procès, cela doit se faire. Si Awa Niang est mêlée de près ou de loin à cette affaire, il faut qu’on l’arrête.’’

FAMA TALL

 

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