La décision du président Jammeh d’exécuter tous les condamnés à mort dénoncée
Coalition pour les droits humains en Gambie dénonce ‘’avec force la décision grave et choquante’’ du Président Yahya Jammeh de faire exécuter, avant mi-septembre 2012, tous les condamnés à la peine capitale actuellement détenus dans les prisons gambiennes.
Le dimanche 19 août, jour de célébration de l’Aïd al Fitr, le Président Jammeh, dans son message, a annoncé sa ''volonté de mettre fin à l’insécurité grandissante en Gambie ainsi qu’aux nombreux cas de meurtre, en appliquant la loi dans sa lettre en mettant effectivement en œuvre la peine de mort prévue par les lois gambiennes''.
Il a ainsi annonce l’exécution de toutes les personnes dans le couloir de la mort au plus tard, à la mi-septembre.
Dans un communiqué reçu vendredi à l’APS, la Coalition ‘’condamne avec force cette décision inopportune et contraire à la tendance générale dans la communauté des Etats modernes (…)’’.
La Coalition pour les droits humains en Gambie rappelle que ‘’Yahya Jammeh a menacé en 2008 de couper la tête à tous les homosexuels. Il a menacé à plusieurs reprises les journalistes et les défenseurs des droits humains’’.
Elle rappelle également que ‘’la Gambie est un Etat qui applique officiellement un moratoire de fait depuis 1981 en ce qu’aucune exécution n’a été pratiquée officiellement depuis cette date (…)’’.
La Coalition se félicite ‘’de la mobilisation de la communauté nationale et internationale’’ pour ‘’faire barrage à la mise en œuvre de cette décision qui frise l’intimidation et la fuite en avant auxquelles se livre souvent le dirigeant gambien (…)’’.
Aps