''Il faut une nouvelle constitution''
Les jeunes du M23 et de Benno Bokk Yaakaar, dans leur stratégie d'accompagner le président de la République par des propositions concrètes, ont avancé hier l'idée d'une nouvelle constitution.
Les jeunes du M23 et de BBY ont suggéré au président Macky Sall la mise en place d'une nouvelle constitution. En conférence de presse hier, Abdourhamane Sow, président de la commission stratégie et orientation, a salué la suppression annoncée du Sénat par le président de la République. Mais il a estimé qu'''il faut une nouvelle constitution'' au Sénégal. En effet, il a indiqué qu'''il faut revoir les dispositions de la Constitution car les problèmes du Sénégal ne peuvent plus être revus pièce par pièce''.
Et dans cette perspective, des dispositions seront inscrites dans un mémorandum que ces jeunes proposeront au président de la République en ''guise de participation à la réflexion sur des stratégies permettant d'améliorer les conditions de vie des Sénégalais''. Des questions telles que celles de ''l'emploi des jeunes, l'intégration de ces jeunes dans l'attelage gouvernemental, l'éducation nationale, les inondations, les jeunes du M23 toujours emprisonnés'', seront évoquées dans ce mémorandum, a-t-il affirmé. ''En effet, les jeunes estiment qu'''ils ont leur mot à dire et mettent toutes leurs compétences à la disposition du président dans ses bons choix'', a avancé M. Sow avant de soutenir qu'ils n'hésiteront pas à se dresser contre Macky Sall pour l'intérêt majeur de la nation si nécessaire. Dans ce mémorandum, il sera aussi inscrit une recommandation issue des Assises nationales qui suggère que le Ministère de l'Intérieur ne soit point occupé par un membre appartenant au parti du président en exercice.
Par ailleurs, les jeunes du M23 recommandent le règlement définitif de la crise casamançaise. Ils ont soutenu que le dialogue entre les différents acteurs qui animent cette crise reste l'unique solution qui mettra un terme à cette rébellion qui a assez duré. C'est ainsi qu'ils ont salué la visite du chef de l’État en Gambie dès sa prise de fonction. À ce propos, ils ont fermement condamné et se sont indignés du sort que la même Gambie a réservé à nos deux compatriotes condamnés à mort puis exécutés cette semaine. A cet effet, ils ont appelé le chef de l’État à mettre tout en œuvre pour le respect des conventions internationales qui régissent nos différents pays.
ANTOINE DE PADOU