Pour mieux prendre en charge les déchets des structures de santé
Réduire les rejets de dioxines et de mercure dans l'environnement pour la protection de la santé de la population. C'est le principal objectif du projet de gestion des dioxines et du mercure (PROGEDIME) lancé hier. Selon le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Eva Marie Coll Seck, le Sénégal est confronté à un véritable problème de gestion des ordures en provenance des villes. Parmi celles-ci, se mélangent les déchets biomédicaux dont la collecte et le traitement nécessitent une certaine expertise mais surtout des moyens logistiques et techniques. ‘’Dès lors, PROGEDIME constitue pour le Sénégal un moyen important pour parvenir à une meilleure gestion des déchets biomédicaux par l'apport de technologies propres, de renforcement de capacité par la formation sur les bonnes pratiques de gestion des déchets biomédicaux, mais surtout par la création d'une synergie de l'ensemble des intervenants dans la filière de ces déchets’’, a signalé Mme Seck.
Ce projet qui interviendra dans trois structures sanitaires (Hôpital Général de Grand Yoff, Hôpital Youssou Mbargane Diop de Rufisque et le poste de santé de Sangalkam) est d'une durée de trois ans. Il nécessitera un budget de près de 750 millions francs Cfa.
En effet, le problème des déchets liés aux soins est devenu crucial. Ainsi, face à un déficit des moyens budgétaires pour la quasi-totalité des structures de santé pour la gestion et le traitement des ordures, celles-ci sont directement convoyées pour la plupart vers les décharges publiques ou incinérées à l’intérieur même de l'établissement. Pour ce qui est des déchets liquides, ils sont acheminés vers le réseau d'assainissement urbain. ‘’Ces déchets peuvent être responsables de beaucoup de risques microbiens chez les personnes avec des maladies comme l'hépatite B, l'hépatite C mais également le Sida. En ce qui concerne l'environnement, les pratiques d'incinération sont souvent productrices de dioxines, de mercure quand la combustion est incomplète. Ces pratiques peuvent causer des infections chez les personnes, les animaux et créer des maladies telles que les cancers’’, a expliqué Eva Marie Coll Seck. A cet égard, le Sénégal signataire de la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, se doit de réduire toute forme de rejet de ces substances dans l’environnement.
Pour le ministre de la Santé, de nouveaux comportements émergeront au terme de ce projet et leur pérennisation sera assurée afin que le personnel médical, la population et l'environnement soient entièrement sécurisés.
Viviane DIATTA
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