Publié le 15 Nov 2022 - 21:46
SAINT-LOUIS: JOURNÉE MONDIALE DU DIABETE

La région  la plus touchée avec près de 14%

 

A l'instar de la communauté internationale, les malades  diabétiques de Saint-Louis ont célébré  hier la journée mondiale du diabète. Une pathologie qui prend des proportions inquiétantes dans la région Nord surtout chez les femmes. Ainsi, pour faire face à la fulgurante propension du diabète et pour éviter aux  malades des complications, l’Association des diabétiques de Saint-Louis multiplie les activités de sensibilisation et de dépistage.

 

La sédentarité, l’obésité, le manque de pratiques d’activités physiques et l’alimentation mal saine  sont encore  de vieilles  habitudes des populations saint-Louisiennes selon des études du Pr Abdou Kane. Ces dernières  ont  montré que plus de 56% de la population de Saint-Louis  ne bougent  pas assez et sont sédentaires. Les 48% de la population sont victimes d’obésité et 46% des Saint-Louisiens sont hypertendus.  Des comportements qui favorisent malheureusement, la maladie du diabète. Malgré les nombreuses campagnes de  sensibilisation et les journées  de dépistage  organisées par  l’Association des diabétiques de Saint-Louis, la maladie  continue toujours  de gagner du terrain. Raison pour laquelle, depuis des années, les responsables de l'association et leurs partenaires œuvrent nuit et jour pour renverser la tendance.

D'ailleurs, des études  menées par des spécialistes ont démontré  que Saint-Louis a le taux le plus élevé de prévalence de diabète  avec près de 40.000 personnes  atteintes. «  La prévalence du diabète est à l’ordre de près de  14% au niveau régional. Ce qui donne le  taux le plus élevé du pays et dépassant  largement le taux national estimé à 3,4%.  Pis, les chiffres de la région vont crescendo. Une situation alarmante qui doit préoccuper chacun  d’entre nous »  a insisté le président régional de l'association des diabétiques de Saint Louis.  Pour Doudou Diop, ce qui inquiète le plus les malades ce sont les complications qui peuvent découler du diabète  si on n'y prend garde. « Sans stresser les populations, les diabétiques peuvent être victimes d’amputations, d’insuffisances rénales, d’hypertensions artérielles, de cécité, entre autres. Raison pour laquelle,  de nombreuses campagnes de  sensibilisation et des séances d’explication sont toujours organisées par l’Association et les partenaires  pour ralentir la progression de  la maladie. Mais avec les professionnels de la santé, nous travaillons en parfaite collaboration pour qu’il ait moins de complications possibles chez les malades », a-t-il déclaré. 

La région Nord réclame un centre 

Pour rester dans le registre du thème « Accès aux soins pour traiter le diabète » de la journée mondiale du diabète 2022, les malades diabétiques de Saint Louis exhortent les autorités sanitaires à  doter Saint-Louis d'un centre régional de traitement  fonctionnel.  « On ne comprend pas que la région de Saint-Louis ait le taux le plus élevé du diabète au Sénégal et ne parvient toujours pas à disposer de centre malgré nos multiples demandes. Pourtant, des centres sont érigés dans des régions moins touchées que la région Nord avec souvent des taux de moins de  3%.

C’est la politique du ministère de la Santé que nous ne comprenons pas, parce que cette situation ne se justifie pas», a expliqué M Diop. Avant d'inviter les malades à se rapprocher  des spécialistes de la santé et d'éviter de  recourir aux tradipraticiens véreux qui ne cherchent qu’à se remplir les poches. « Le diabète est soigné par des spécialistes et non par des charlatans parce que la maladie mal traitée occasionne des conséquences désastreuses. Donc, le malade doit prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour éviter de compliquer son cas», a-t-il rappelé.

Pour  Caroline Garrick Ngouamba, vice-présidente de l'Association des diabétiques de la région, le diabète est contraignant, mais il faut accepter sa maladie  pour bien se soigner. " Je vis bien avec ma maladie que j'ai découvert  en 2002 au cours d'une grossesse.  C'est pourquoi je ne cesse de sensibiliser les populations sur l'importance du dépistage surtout chez la femme. Puisque  toutes les études ont démontré que la gente féminine est la plus touché" a-t-elle conclu.  

IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS

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