La Gambie annonce avoir déjoué une tentative de coup d’État contre le président
En Gambie, les autorités ont annoncé mercredi 21 décembre avoir déjoué une tentative de coup d'État militaire survenue la veille. Les forcées armées gambiennes disent avoir d'ores et déjà arrêté quatre soldats accusés de vouloir renverser la présidence d'Adama Barrow, trois autres complices seraient recherchés. Les enquêtes en cours doivent éclaircir les circonstances de l'évènement, mais le gouvernement se veut rassurant.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le porte-parole du gouvernement invite ses concitoyens à « vaquer normalement à leurs occupations ». Il n'y a « pas de raison de paniquer, poursuit-il, la situation est totalement sous contrôle ».
Un appel au calme alors que les évènements ont surpris la population. « Ici, personne ne s'attendait à ça » confie un habitant de Banjul, la capitale, joint par RFI.
Dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, aucune autre information que celles partagées par les autorités aujourd'hui n'a filtré. Seulement de rares témoignages qui font état de « mouvements » inhabituels, « de soldats » aperçus autour du palais présidentiel.
D'après le gouvernement, parmi les quatre soldats arrêtés, car soupçonnés d'être à l'origine de ce coup de force déjoué, deux viennent de la marine militaire. Ils collaborent en ce moment avec les autorités dans l'enquête en cours.
Un ancien ministre sous Jammeh interrogé
« Le gouvernement de la Gambie annonce que, sur la base de renseignements indiquant que certains soldats de l'armée gambienne complotaient pour renverser le gouvernement démocratiquement élu du président Adama Barrow, le haut commandement (des forces armées gambiennes) a rapidement monté une opération militaire hier et a arrêté quatre soldats », a écrit dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux Ebrima G. Sankareh, porte-parole du gouvernement et conseiller présidentiel.
Dans la soirée, la police gambienne a affirmé dans un autre communiqué avoir interrogé Momodou Sabally, ancien ministre des Affaires présidentielles sous le régime Jammeh, après la diffusion d'une vidéo qui suggère que le président sera renversé avant les prochaines élections locales.