Publié le 29 Apr 2023 - 22:15
SOCIÉTÉ – PROTECTION DES DROITS DE LA FEMME

Oumy Kaltoum Sarr propose le relèvement de l’âge du mariage à 18 ans

 

Le combat pour la protection des droits de la femme reste une préoccupation pour les organisations féministes. Pour donner une nouvelle dimension à cette lutte de longue haleine, Voix et leadership des femmes (VLF) veut renforcer la protection des jeunes filles dans le cadre du mariage. La présidente de l’organisation veut que l’âge du mariage soit relevé.

 

C’est lors d’un atelier de bilan des activités de l’année écoulée que la cheffe de projet Voix et leadership des femmes, Oumou Kaltoum Sarr, a annoncé la perspective nouvelle de leur organisation.

En effet, elle estime que l’âge du mariage doit être revu dans la législation sénégalaise. Selon elle, le mouvement féminin au Sénégal a traversé différentes périodes et différentes situations. Dans ce cadre, la cheffe de projet a expliqué que si aujourd’hui, il existe une loi sur la parité et d’autres défis relevés comme l’harmonisation de certains textes, il y a aussi d'autres défis qui attendent.

‘’Ce sont des questions relatives aux plaidoyers comme le relèvement de l’âge du mariage dans le Code de la famille en son article 11. Nous proposons que cela passe à 18 ans’’.

Sur cette lancée, la représentante des organisations de femmes, Fatou Fall Mbossé, soutient que le relèvement de l’âge du mariage de 16 à 18 ans devrait permettre une meilleure stabilité dans les ménages. ‘’Nous pensons que c’est une bonne chose, parce que le constat est que quand on donne en mariage une fille à bas âge, elle n’est préparée ni mentalement ni physiquement, encore moins psychologiquement. Or, cela joue dans le mariage. Aujourd’hui, nous ne sommes plus à l’époque où les tantes, les grand-mères étaient dans la même concession ; nous sommes à l’époque de la famille nucléaire. Et dans ces conditions où les couples sont dans les appartements, au moindre problème ; ils divorcent et cela n’est pas ce dont on a besoin pour une famille, car cela handicape aussi bien la femme que la famille. Cet âge  pour le mariage est un problème’’.

Par ailleurs, Oumou Kaltoum Sarr indique que les défis de l’heure sont également autres. À l’en croire, ‘’la paternité pour les enfants naturels est un fléau qui est là et il y a beaucoup d'apatrides dans ce pays. Donc, il faut qu’on arrive à avoir une réponse institutionnelle. Nous avons aussi un défi : depuis 2020, le Sénégal a découvert du pétrole et du gaz, et les femmes doivent prendre d’assaut ce secteur extractif pour se positionner non seulement dans les instances de gouvernance, mais aussi pour être incontournables dans les prises de décision et que dans toutes les RSE cela puisse bénéficier aux femmes’’.

Dans la foulée, elle fait savoir que dans le cadre du bilan annuel, il y a beaucoup d'activités qui peuvent être retenues. ‘’Notamment les activités phares avec tous les critères qui permettent de renforcer institutionnellement les organisations dans la gouvernance avec des critères sur la transparence, la redevabilité, l’inclusion, etc.’’.

De ce fait, ajoute-t-elle, ‘’nous voulons qu’à partir de ces critères, toutes les organisations  de la société civile puissent se l’approprier et l’ériger en modèle et même au-delà, que les acteurs politiques et même l’État puissent le faire comme un critère de référence’’.

Par ailleurs, continue la cheffe de projet, ‘’nous avons aussi lancé un fonds multiacteurs qui a été mis en place pour la pérennisation du projet et nous avons l’ordonnancement de différents acteurs, le corps diplomatique, mais nous appelons tous les acteurs à venir nous soutenir, parce que nous voulons que ce fonds soit une réponse adéquate par rapport à la problématique des droits des femmes et de l’égalité des droits des sexes au Sénégal’’.

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

Section: 
THIÈS : 20 000 ménages ciblés pour la couverture sanitaire universelle
KOLDA - LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE FAUX BILLETS DE BANQUE : 3 individus arrêtés et envoyés en prison
CONFÉRENCE RAPPÉE POUR CONSCIENTISER LES JEUNES ÉLÈVES : Relater l’histoire à travers un prisme africain
COMMISSION SOUS-RÉGIONALE DES PÊCHES : Une grande dimension accordée à l'aquaculture
DIPLOMATIE - FINANCEMENTS PUBLICS : Le cap présidentiel se précise
BAVURES POLICIÈRES AU SÉNÉGAL : Un mal endémique
TENSION DANS LE SECTEUR DE LA JUSTICE Les syndicats dénoncent une ‘’trahison’’, après le communiqué du ministère
Orpaillage clandestin
LETTRE DE POLITIQUE SECTORIELLE DE SANTÉ (LPSS) 2025-2029 : Les acteurs du Nord s’approprient la nouvelle stratégie nationale
INONDATIONS, FORTES CHALEURS, ÉROSION CÔTIÈRE… : La Senelec compte intégrer  les exigences de résilience
CONSOMMATION D'ALCOOL, DE TABAC… : Ces régions championnes, selon une étude
DIFFUSION DE FAUSSES NOUVELLES : Bachir Fofana fixé sur son sort, le 9 juillet
ROUTE KOLDA - SALIKEGNÉ DANS UN ÉTAT DÉFECTUEUX TRÈS AVANCÉ : Les populations de Dioulacolon exigent la reprise des travaux de bitumage
DR ABDOU L. AÏDARA, GÉOPOLITOLOGUE, SUR LA GUERRE IRAN - ISRAËL : ‘’Il y a eu des déménagements massifs de matériel sensible…’’
MORTS DE JEUNES À ROSSO ET À CAMBÉRÈNE : BDF exige des enquêtes impartiales et des sanctions fermes
PROJET RENFORCEMENT DE LA FILIÈRE COQUILLAGE AU SÉNÉGAL : Les résultats après deux ans d’existence
And Gueusseum dénonce les méthodes de l’ ARP
MOUHAMADOU BASSIROU BALDÉ, NOUVEAU PRÉSIDENT AJAS : « Les jeunes avocats font face à des difficultés multiples et profondes… »
KOLDA – DÉMARRAGE DES ÉPREUVES DU BAC GÉNÉRAL : Tolérance zéro pour les tentatives de fraude
POLITIQUES DE JEUNESSE DANS L’ESPACE CEDEAO : Vers un changement de paradigmes