Publié le 26 Jun 2023 - 15:46
PROBLÉMATIQUE DE L’EMPLOI

La formule magique de l’Ucad

 

La problématique de l'emploi au Sénégal est un débat sans épilogue. Avec un document intitulé "Quelle réponse politique à la lancinante question de l’emploi des jeunes Sénégalais ? : État des lieux et plan d’action opérationnel", l'université Cheikh Anta Diop de Dakar a voulu jouer sa partition afin de trouver des solutions à ce problème qui ne date pas d'aujourd'hui. 

 

Dans un rapport consulté par ‘’EnQuête’’, l'université Cheikh Anta Diop de Dakar a abordé l’épineuse question de l’emploi au Sénégal, en cherchant à y apporter des solutions. D'emblée, on sent que le Sénégal est un "géant aux pieds d'argile". En d'autres termes, les potentialités pour le plein emploi existent bel et bien, mais que les politiques pour satisfaire la demande tardent encore, à ce jour. "Dans cet article, nous analysons des ‘’industries sans cheminées’’ spécifiques et leur contribution potentielle à la croissance économique et à la création d’emplois au Sénégal. Notre principale conclusion est que ce potentiel est énorme et peut être davantage exploité en adoptant certaines politiques, à la fois en termes de réformes sectorielles et en encourageant les investissements pour améliorer l’environnement des entreprises", écrivent les auteurs dans le document de 42 pages.

Selon eux, les résultats seraient tout de suite visibles, si les autorités étatiques prennent les bonnes décisions et entreprennent les changements qu'il faut. "Ce faisant, la croissance des Iwoss (industries sans cheminées) qui en résulterait pourrait encore accroître la trajectoire de croissance du Sénégal dans un proche avenir. Cela augmenterait également, de façon considérable, le nombre d’emplois de haute qualité correspondant à un niveau de compétences plus élevé", soulignent-ils.

Plus de 10 millions d'emplois d'ici 2035

En chiffres, les travaux méritent une attention particulière. Car les emplois probables s'énumèrent en plusieurs millions, d'ici une dizaine d'années. Cela dénote une certaine note d'espoir. "Nos conclusions, fondées sur des hypothèses concernant les réformes mineures à entreprendre par le gouvernement dans certains domaines essentiels de la politique de développement du secteur privé, prévoient que, d’ici 2035, un total de 10 985 000 nouveaux emplois seront créés dans l’économie sénégalaise ; le nombre d’emplois dans les Iwoss est estimé à 7 435 000, soit environ les deux tiers du nombre total de nouveaux emplois. Par ailleurs, ces emplois au niveau des Iwoss, étant des emplois à plus haute productivité, sont probablement de meilleure qualité que les autres. Pour réaliser pleinement le potentiel des Iwoss à faciliter la transformation structurelle, le gouvernement devra s’attaquer à certaines contraintes clés". 

En effet, selon le rapport, pour maximiser les opportunités d'emplois, les politiques devraient viser à éliminer les nombreuses entraves qui existent dans le cadre réglementaire du Sénégal et qui découragent le développement des entreprises privées. Ces obstacles comprennent "des réglementations du travail très rigides, un régime fiscal lourd et coûteux, un système d’importation encore inhibant, un système judiciaire faible et un environnement d’exécution des contrats médiocre et les insuffisances en matière d’infrastructures dans des domaines tels que l’électricité, les transports et les télécommunications".

En outre, l’étude souligne d’importantes contraintes en matière de "compétences, en termes de savoir-faire technique, numérique et non technique" qui devront être corrigées pour encourager une telle transformation. 

Mamadou Diop 

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