Des lycéens initiés à l'intelligence artificielle
Le programme Force-N de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane en collaboration avec la Fondation MasterCard a organisé un camp d'été dédié à l'intelligence artificielle pour les élèves des classes de Première. L’idée de cette formation de trois jours, c’est d’initier les jeunes à aimer et à s’orienter dans ce domaine, qui est en pleine expansion.
L’intelligence artificielle est une technologie incontournable dans le monde actuel. Elle est au cœur de nombreuses innovations. C’est pourquoi, à travers son programme "Renforcement des compétences de l’emploi et de l’entrepreneuriat dans le numérique (FORCE-N), l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane en collaboration avec la Fondation MasterCard a organisé, à Dakar, un Camp d’été dédié à l’IA pour les élèves des classes de première. L’objectif de cette formation de trois jours, c’est initié les jeunes à aimer et à s’orienter davantage dans ce domaine, qui est en pleine expansion. "On a regroupé une centaine de jeunes lycéens pour leur montrer un peu ce que c’est l’Intelligence artificielle mais aussi pour les pousser un peu à aimer cette science et à s’y orienter", a souligné le directeur du programme Force-N à l’université numérique Cheikh Hamidou Kane, Seydina Moussa Ndiaye.
À l’en croire, ces potaches s’intéressent à l’Intelligence artificielle et comprennent mieux les enjeux de cette technologie. À l’issue de cette formation, renseigne-t-il, "nous attendons à ce qu’ils puissent inciter d’autres jeunes à s’intéresser à cette nouvelle technologie". Il explique qu’ils ont ciblé les élèves de la classe de première, car ces derniers ont le temps de mieux s’intéresser à l’IA et de choisir ce domaine à l’université. Mais aussi, ajoute-t-il, parce que, c’est à ce moment qu’ils font leur choix de vie et c’est important de leur montrer ce qu’ils peuvent faire avec cette technologie.
Pour sa part, la chercheure Adji Bousso Dieng a indiqué que le but de ce camp d’été c’est de donner la confiance aux lycéens sénégalais et de leur dire qu’ils ont leur mot à dire en ce qui concerne l’évolution de l’intelligence artificielle et que l’Afrique a besoin de jeunes dynamiques qui ont des compétences sur cette technologie.
À travers cette formation, poursuit-elle, ils veulent développer une main d’œuvre locale qui puisse résoudre les problèmes du Sénégal et de l’Afrique en se basant sur l’IA. Parce que, explique Adji Bousso Dieng, elle est une opportunité de développement pour l’Afrique. C’est une technologie, rappelle-t-elle, qui aide à résoudre des problèmes dans beaucoup de domaines tels que la santé, le climat, l’environnement et autres. "Je pense que c’est important qu’on puisse donner aux jeunes les compétences liées à l’intelligence artificielle, afin qu’ils puissent l’utiliser pour développer leur pays".
Pour rappel, le programme Force- N œuvre à renforcer l'éducation scientifique, technologique et numérique au Sénégal, avec un accent particulier mis sur les jeunes filles. D’ailleurs, parmi la centaine de jeunes qui ont subis cette formation de 72 heures, 60% sont des filles. Ce programme vise également à doter les jeunes Sénégalais des compétences numériques nécessaires pour réussir dans un monde de plus en plus technologique.
FATIMA ZAHRA DIALLO