Des opportunités de partenariats pour les acteurs
Le Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) a accueilli la 14e édition du Salon international des industries et techniques agroalimentaires (Siagro) du 29 au 31 octobre. Par ailleurs, cette rencontre majeure, qui réunit depuis 22 ans les acteurs de ce secteur, vise à favoriser le marché régional et international de l’industrie agricole de l’Afrique de l’Ouest.
La 14e édition du Salon international des industries et techniques agroalimentaires (Siagro), effective depuis le 29 octobre dernier, sera à sa dernière journée ce jeudi 31 octobre. Ayant lieu tous les deux ans, elle a comme thème pour cette année ‘’Cultiver l’avenir : innovation et durabilité pour une industrie agroalimentaire prospère’’.
En effet, le Siagro est perçu comme une plateforme essentielle pour les échanges entre professionnels, investisseurs et prestataires de services qui souhaitent soutenir l'essor de l'industrie agroalimentaire en Afrique. C’est dans cette optique que la commissaire du salon, Fama Thérèse Ka, nous présente les contours et les enjeux de cet évènement. ‘’Le Siagro est un salon international. Il regroupe les acteurs du secteur de l'Agriculture avec grand A, précise-t-elle, parce que ce sont tous les secteurs qui gravitent autour qui sont là, à savoir l'agriculture, l'élevage et même la pêche’’, a-t-elle expliqué.
En outre, d’après elle, l’objectif est de regrouper tous les acteurs autour d’une exposition composée de différentes plateformes relatives à l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’industrie, les équipements, la transformation (des céréales, fruits et légumes, le lait et bien d’autres).
Elle rappelle que des ateliers et des conférences sont également au programme : ‘’Hormis l'exposition, il y a des panels, des conférences, des ateliers et des ‘be to be’ qui se tiennent également pour ceux qui cherchent et qui sont à la recherche de partenariats’’, dit-elle.
Par ailleurs, la chargée de communication du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Marie Ndour Dia, a expliqué que ‘’le Siagro est dans le sillage de nos activités parce que, qui parle d’agriculture parle de la transformation des produits agricoles et des produits de l'élevage. Prendre part à cette initiative nous permet de renforcer notre mission qui est d'accompagner les acteurs qui sont dans le secteur", explique-t-elle.
Une initiative de renforcement des capacités des acteurs économiques locaux
Pour cette nouvelle édition, les initiatives de renforcement des capacités des acteurs économiques locaux prennent une dimension plus personnalisée.
Selon la chargée de communication Marie Ndour Dia, les projets et programmes soutenus par le ministère de l’Agriculture mettent un accent sur l'accompagnement des acteurs, en fonction de leurs besoins et de leurs domaines d’activité. ‘’Nous nous appuyons aussi sur les projets et programmes du ministère qui a plus de proximité avec la population qui, selon la filière ou la zone d'activité, peut s'approcher de ces programmes pour bénéficier de cet appui, qui peut être dans ce cas personnalisé’’, a-t-elle développé. Cette approche de proximité va donc permettre aux bénéficiaires de s’orienter vers des programmes et des structures adaptées à leur secteur, afin de maximiser leurs opportunités. Elle lance qu’avec le changement de régime, les initiatives gouvernementales insistent davantage sur la souveraineté alimentaire. Ce nouveau cadre encourage les jeunes et les femmes à s'investir dans les secteurs de l'agriculture et de la transformation des produits. ‘’J'ai vu beaucoup de jeunes, beaucoup d'écoles d'études supérieures qui visitent et qui s'intéressent au secteur. Donc, je me dis qu’il y a un intéressement plus prononcé au domaine. Donc, je vois les visiteurs d'un peu partout, autant ceux qui sont déjà dans le secteur qui veulent voir comment nous pouvons les accompagner que ceux qui veulent investir dans le secteur pour trouver des portes d'entrée selon le domaine ciblé’’.
Elle rappelle, de ce fait, que les structures telles que la chambre de commerce et l'Apix jouent un rôle crucial pour la formalisation et l'accompagnement des projets locaux. Et insiste sur les axes qui permettent d’être reconnu comme un acteur formel. ‘’Il y a quatre axes essentiels, à savoir l’accès au foncier, la formalisation des activités, la formation professionnelle et enfin l’accès au financement’’.
Dans le même sillage, le spécialiste en communication du Projet de développement durable des exploitations pastorales au Sahel (PDEPS), Mamadou Lamine Ka, revient sur leur contribution au Siagro. Le projet logé au ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage intervient dans la chaîne de valeur lait et petits ruminants. Il vient en appui aux petits producteurs, à savoir les femmes et les jeunes qui sont des couches vulnérables. Le but est d'améliorer la génétique de la chaîne de valeur.
Quant à la chaîne de valeur lait, il explique que le projet a construit dans les cinq régions des centres de collectes. ‘’C'est des centres de lait, pendant la période hivernale (…). Ce lait peut être conservé pendant trois à quatre jours, le temps de pouvoir l'acheminer en ville pour qu’il soit transformé et consommé’’.
THECIA P. NYOMBA EKOMIE