Publié le 13 Nov 2012 - 18:45
NOUVEL ALBUM ÑAXTU

Goormak met de la sagesse dans le hip-hop

 

 

Montrer sa force en tant qu'homme, sa sagesse en tant que personne âgée, c'est la double face du dernier album du rappeur Goormak présenté hier à la presse, au Centre culturel Blaise Senghor.

 

Un baobab imposant en pièce de fond. Un homme habillé tel un roi avec un fusil à la main assis et fixant l'horizon d'un regard perçant. Tel est en résumé le tableau représenté sur la pochette du nouvel album intitulé «Ñaxtu» (NDLR: revendication) de Gora Mbaye alias Goormak présenté hier à la presse, au centre culturel Blaise Senghor. La photo de la pochette renseigne suffisamment sur la philosophie de ce rappeur au style particulier. En effet, Goormak veut «être original». «On essaie d'apporter du nouveau et du vrai», a-t-il précisé. Raison pour laquelle il a opté pour un nom de scène qui sonne traditionnel et sénégalais. Il n'est pas sérère. Car le surnom de Gora est un prénom courant chez cette ethnie sénégalaise. «Goormak» ou «Koromak» signifie vieil homme en langue sérère. En langue wolof, c'est la composition de deux mots «goor» (homme) et «mak» (grand). L'artiste souhaite, à travers ce surnom, montrer sa force en tant qu'homme mais aussi sa sagesse en tant que personne âgée. Ce qu'il a tenté de refléter dans ses chansons à travers le choix de ses thèmes. Il s'est fait l'avocat des sans-voix en soulevant les préoccupations du bas peuple. Issu de la banlieue dakaroise, notamment de Thiaroye, il côtoie les problèmes des plus démunis quotidiennement.

 

Buru Mic propose aussi à travers cet album un cocktail musical explosif. Il a fait appel à autant de beatmakers que de sons contenus dans l'album et estimés à 17. ''Je voulais que chacun d'eux apporte sa touche personnelle dans cette production'', a déclaré Goormak. Des instruments traditionnels sont utilisés dans certaines compositions. Alors, un retour aux sources s'impose. ''On n'est pas obligé de faire comme tout le monde'', a-t-il tonné. Aussi, a-t-il soutenu être très ouvert musicalement. Ce qui explique, en plus d'un souci de partage de la scène, les nombreux featurings notés dans l'album. Les old school comme Matador, Xuman, Gaston, Queen Biz ou encore Ndongo D ont pris part à certains titres. Des undergrounds ont aussi été mis à contribution, c'est le cas de Sall Ngary, Diarrihana ou de Klo Klo.

 

BIGUÉ BOB

 

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