Publié le 2 Feb 2015 - 05:29
ÉMERGENCE ÉCONOMIQUE

Christine Lagarde donne la voie à suivre

 

La Directrice générale du Fonds monétaire international multiplie ses consultations depuis son arrivée, jeudi à Dakar. Hier, elle a rencontré, dans la matinée, le Chef du gouvernement Mahammad Boun Abdallah Dionne avant d’atterrir, dans l’après midi, à l’Assemblée nationale. Face à la représentation parlementaire, Christine Lagarde a déclaré que ‘’le Lion rouge doit rugir’’ pour permettre au Sénégal d’accélérer la croissance afin d’atteindre l’émergence dans 20 ans.

 

‘’Il n’y a plus de temps à perdre, le moment est venu pour le Lion rouge de rugir’’. C’est cette phrase que la Directrice du FMI a laissé entendre devant les députés. Invitée hier de l’Assemblée nationale, Christine Lagarde appelle les autorités sénégalaises à aller vite à l’action. Il est urgent de répondre, selon elle, aux aspirations de la population. Pour cela, il invite le gouvernement à ‘’accélérer la croissance’’, pour réduire de manière drastique la pauvreté et aller directement vers l’émergence telle que stipulée dans le Plan Sénégal Émergent.

Cette ambition de devenir un pays émergent dans un horizon de 20 ans est ‘’réalisable’’ pour le Sénégal, croit ferme le numéro 1 du FMI. Mais les réformes nécessaires s’imposent. Ces réformes sont ‘’difficiles’’, reconnaît-elle, mais sont bien ‘’possibles’’. Aujourd’hui plus qu’hier, on peut rester optimiste. Les signaux de l’économie sont au vert et les ‘’ingrédients essentiels au succès sont en place’’, annonce-t-elle. Cependant, si le Sénégal veut entreprendre la voie de l’émergence, il doit tirer les enseignements du passé.

La première de ces enseignements, conseille-t-elle, est de ‘’mettre l’accent sur une gestion budgétaire prudente et la stabilité macroéconomique’’. Cela passera par une amélioration de la ‘’qualité des dépenses publiques’’, accompagnée d’une ‘’gestion de l’investissement’’. La deuxième leçon donnée par la directrice générale du FMI est que le Sénégal doit très vite maîtriser ‘’l’accroissement des exportations en s’ouvrant à l’investissement direct étranger’’. Le gouvernement doit aussi, enseigne-t-elle, ‘’renforcer les institutions et développer le capital humain’’.

Des progrès dans la stabilité macroéconomique

A travers  le plan Sénégal Émergent, l’État vise un taux de croissance de 7 à 8% sur une période de 10 ans. Même si ce taux est ‘’ambitieux’’, il n’est pas ‘’un objectif en soi’’. ‘’Il doit conduire à un bien être de toute la population’’. Le Sénégal a fait des progrès sur le plan de la stabilité macroéconomique, reconnaît Christine Lagarde. Elle déplore toutefois ‘’les retards observés dans la mise en œuvre des réformes’’. Ces retards ont fait que toutes ces dernières années, le taux de croissance du pays gravite autour de 3 à 4%. Un taux qu’elle juge ‘’inférieur à celui nécessaire pour encourager le secteur privé à créer des emplois et garantir la prospérité des générations futures’’.

Aujourd’hui, le temps est de ‘’mettre fin à ces résultats décevants de l’économie sénégalaise au cours des 30 dernières années et ‘’accélérer la croissance’’ pour atteindre les objectifs fixés dans le PSE. ‘’Pour devenir un pays à revenu intermédiaire comme il y aspire, le Sénégal devra s’employer à dynamiser son économie, à offrir plus d’opportunités aux petites et moyennes entreprises et à attirer l’investissement étranger’’, souligne l’hôte du jour de l’Assemblée nationale. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 
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