''Ruptures'' obligées pour un meilleur climat des affaires
L’amélioration du climat des affaires, une urgence pour Macky Sall. C’est ce qu’a déclaré hier le chef de l’Etat, à l’ouverture du 11e Conseil présidentiel sur l’investissement, au King Fahd Palace (ex-Méridien). “La première urgence reste l’amélioration de l’environnement des affaires. Sans cette amélioration de l’environnement des affaires, la commande publique ne pourra pas être efficace. Or l’essentiel de vos activités repose sur la commande publique qui est déterminante pour les entreprises privées“, a soutenu le président de la République. Selon lui, la politique du gouvernement ‘’n’est pas de fragiliser les entreprises mais d’appuyer leur compétitivité’’. Cela sans aucune une réponse au président du Conseil national du patronat (CNP), Baïdy Agne, qui milite pour ''une préférence nationale'' dans les marchés publics.
En outre, M. Sall a abondé dans le même sens que son Premier ministre, Abdoul Mbaye. Celui-ci appelait à ''une économie solidaire'', fondée sur des ''ruptures'' dans les relations entre le public et le privé, mercredi lors de la dixième édition des assises du CNP. Pour Macky Sall donc, “les ruptures pour lesquelles nous avons été choisis vont toucher tous les secteurs. Il faut améliorer cette gouvernance, il faut que les marchés publics soient efficaces et transparents“.
''Lourd Handicap''
De l'avis du président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Mansour Kama, le secteur privé est demandeur d’un cadre de concertation apaisé, gage d’un climat des affaires sécurisé et sécurisant. Représentant du privé, le président du CNES a fait part des doléances de son secteur au chef de l’Etat: ''L’économie sénégalaise souffre structurellement d’un lourd handicap de productivité et de compétitivité. Dans un monde de concurrence permanente, il nous faut accepter de moderniser nos procédures et améliorer notre environnement des affaires.''
M. Kama a, en outre, demandé au président de la République de renforcer la protection du tissu économique, industriel et commercial. ''Préserver les entreprises, c’est aider à la création de richesses et d’emplois. Les fragiliser, c’est compromettre non seulement notre chance de développement, mais c’est surtout installer durablement et dangereusement la pauvreté'', a souligné le patron.
ALIOU NGAMBY NDIAYE