Publié le 20 Dec 2021 - 20:56
ACCES A L'ENERGIE, INDUSTRIALISATION ET CROISSANCE ECONOMIQUE

Le gaz de toutes les possibilités

 

Comment utiliser le gaz pour impulser le développement du pays ? Cette question était au cœur des débats, lors de la table ronde sur le thème "L'âge d'or du gaz dans le bassin MSGBC" organisée le deuxième jour de la conférence-exposition MSGBC Oil, Gas & Power 2021. Il ressort des échanges que la mise en service, en 2023, du projet GTA LNG et du champ pétrolifère de Sangomar, peut rapidement permettre au Sénégal d'améliorer l'accès à l'énergie et d'accélérer l'industrialisation et la croissance économique.

 

‘’Il est clair que ces projets gaziers peuvent avoir de multiples effets sur notre économie. Naturellement, leur capacité de production dépasse largement nos besoins domestiques. La stratégie doit donc être orientée vers la production de GNL, mais nous explorons également toutes les autres options de valorisation du gaz. Cependant, il est clair que les solutions Gas-to-Power sont vraiment celles qui auront le plus d'impact sur le développement économique du pays’’, a expliqué Thierno Seydou Ly, Directeur des Hydrocarbures au ministère du Pétrole et des Énergies du Sénégal, lors d’une table ronde sur le thème "L'âge d'or du gaz dans le bassin MSGBC" organisée le deuxième jour de la conférence-exposition MSGBC Oil, Gas & Power 2021. Etaient également présents Mamadou Faye, Directeur général de Petrosen Holding ; Oumy Khairy Diop, Directrice de la Stratégie et de la Réglementation au ministère du Pétrole et des Energies du Sénégal ; Rogers Beall, Président de Fortesa ; Aissata Lam, Directrice générale de l'Agence pour la promotion des investissements en Mauritanie (Apim) ; Tourad Abdel Baghi, Directeur général de la Société mauritanienne des Hydrocarbures et du Patrimoine minier (SMHPM).

En effet, selon, Mohamed Limam VP, Head of Country Mauritanie, BP, ‘’il y a beaucoup de questions dans la région auxquelles la réponse est le gaz’’. A ses yeux, ‘’le gaz naturel peut répondre à tous nos besoins de production d'électricité, pour ouvrir une industrie pétrochimique et des sources de revenus associées’’. ‘’Nous avons tellement de gaz qu'il est absolument obligatoire que nous l'utilisions pour produire de l'électricité, au lieu de brûler du charbon ou du pétrole, comme c'est le cas aujourd'hui. Cela n'aurait tout simplement aucun sens autrement’’, a-t-il martelé, au moment d’aborder le thème "Enseignements pour la collaboration et le développement régionaux".

De plus, la table ronde a permis d’avoir un aperçu des stratégies à long terme mises en œuvre par les pays qui composent le bassin du MSGBC (la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée) qui cherchent à maximiser la capitalisation de leurs ressources en gaz naturel sur terre et en mer, et développent des stratégies de collaboration régionale. D’autant que, souligne Chemsdine Sow Deina, Directeur de l'Exploration chez SMHPM, ‘’le bassin du MSGBC est devenu un bassin qui compte dans le paysage pétrolier et gazier mondial, même s'il est encore aujourd'hui une zone frontière. Nous avons un potentiel énorme et nous devons trouver les bonnes solutions pour utiliser ces ressources pour le développement du pays, car nous sommes dans une position idéale pour exporter vers les marchés américains et européens’’.

Lors des échanges, il a aussi été question du rôle des entreprises et des financiers internationaux dans la promotion du développement. Notamment, en résolvant les problèmes d'électricité, grâce à la production de gaz et en permettant ainsi de stimuler la croissance économique et l'industrialisation. Ainsi, Rogers Beal, Président de Fortesa, déclare : ‘’La seule réponse pour combler le fossé entre les énergies renouvelables et le charbon est le gaz naturel, et le gaz est là. Le gaz naturel est la réponse absolue à la production d'électricité fiable et accessible. Et avec la hausse du prix du pétrole, il deviendra insoutenable de produire de l'électricité à partir d'autre chose que du gaz.’’

Babacar Sy SEYE

Section: 
GLISSEMENT ANNUEL DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE : Un redressement de 24,9 %
LUTTE CONTRE LES MALADIES ZOONOTIQUES : Un projet de près de 500 millions F CFA pour accompagner le One Health
Foire aux stages
SOUVERAINETÉ INDUSTRIELLE ET ALIMENTAIRE : Un cap partagé à Dakar
EXPORTATIONS DU SÉNÉGAL AU MOIS DE MAI 2025 : Un bond de 64,5 % en variation annuelle
EXPLOITATION MINIÈRE – RÉSULTATS D’ENDEAVOUR MINING EN 2024 : Des contributions fiscale et parafiscale de 116 milliards F CFA
RETRAIT LICENCE 5G À YAS ET À EXPRESSO : Ce que l’État reproche aux opérateurs
LUTTE CONTRE LA DÉGRADATION DES TERRES AU SÉNÉGAL : Plus de 80 000 ha seront restaurés avec le projet SURAGGWA
PREMIER TRIMESTRE 2025 : Le nombre d'employés est de 341 699, contre 338 125 un an plus tôt
Der/FJ
Activité industrielle
RÉSILIENCE CLIMATIQUE DES ZONES RURALES GRÂCE AU FINANCEMENT DES MIGRANTS : Le Sénégal dans un projet de 2 milliards F CFA de l'UE
TAUX DE CHÔMAGE ÉLARGI AU PREMIER TRIMESTRE 2025 : Il est de l'ordre de 21,7 %
SAID
RÉALISATIONS DANS 13 COMMUNES DU SÉNÉGAL : Le Promovilles injecte 89 milliards de francs CFA
“GIMI” ATTEINT SA DATE D'EXPLOITATION COMMERCIALE, KOSMOS AUGMENTE SA PRODUCTION DE GNL Dernières nouvelles sur le projet GTA
ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE : La Chambre de commerce vante le potentiel de la Zlecaf
La BM accorde 115 millions de dollars au Sénégal
LENTEURS DANS LES INVESTISSEMENTS : Le Code des marchés publics, un bouc émissaire
JOURNÉE DES GENS DE MER : L’Anam fait son ‘’ndeup’’