Le chauffeur sénégalais mis en examen et écroué
Le conducteur du semi-remorque a été mis en examen, dimanche, pour "homicides involontaires" aggravés de la "violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité" et écroué. Il a reconnu ne pas s'être arrêté alors qu'il s'était rendu compte du problème technique "au moins plus d'une heure avant" l'accident.
Il avait révélé lors de sa garde à vue avoir constaté un problème technique "au moins plus d'une heure avant l'accident". Le chauffeur du semi-remorque à l'origine de l'accident qui a fait quatre morts vendredi à Chambéry, a été mis en examen, dimanche, pour "homicides involontaires", aggravés de la "violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité". Il a également été placé en détention provisoire, a indiqué le procureur de la République Jean-Pierre Valensi, sans préciser le lieu de son incarcération. Il encourt sept ans de prison.
Devant les enquêteurs, le conducteur sénégalais a reconnu que son poids lourd avait des "freins défaillants", de sorte qu'il n'a pu freiner alors qu'il était gêné par une voiture. Il a aussi reconnu qu'il ne s'était pas arrêté alors qu'il s'était rendu compte du problème technique "au moins plus d'une heure avant", a indiqué le procureur de la République.
"Il s'en était rendu compte au moins plus d'une heure avant l'accident, notamment lors d'une descente, mais ne s'est pas arrêté, comme le confirment les disques chronotachygraphes", a poursuivi le procureur. Il a en outre expliqué que roulant sur la voie rapide de Chambéry, "il avait été gêné par une voiture lors d'un rabattement et qu'il n'avait pas pu freiner", a ajouté M. Valensi.
Le semi-remorque, immatriculé en Italie, avait traversé le terre-plein central de la voie rapide de Chambéry vendredi vers 8h30 avant de percuter des véhicules circulant en sens inverse. Il s'est renversé sur deux d'entre eux, l'accident faisant, outre les quatre morts, quatre blessés légers. Le chauffeur, placé en garde à vue depuis vendredi, devait être présenté dimanche en fin de matinée devant un juge en vue de sa mise en examen pour "homicides involontaires" aggravés de la "violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité", a ajouté le parquet. "Il encourt 7 ans d'emprisonnement", a indiqué le parquet qui a requis son placement en détention provisoire, les garanties de présentation devant la justice n'étant pas remplies, a-t-il justifié.
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