Les conseils de Cheikh Béthio Thioune continuent, par ailleurs, de dénoncer le transfèrement en catimini du guide des thiantacounes, une décision qui ''sape les fondamentaux d’un État démocratique dont le pilier est la séparation des pouvoirs.

Et pour cause, le Cheikh a été enlevé sans que ses avocats, le procureur de la République, encore moins le Juge d’instruction qui a placé le Cheikh en détention, ne soient informés de cette mesure attentatoire aux droits de l’Homme''. Pour Me Ciré Clédor Ly et compagnie, cette démarche ''est la preuve évidente que le Juge d’instruction n’a plus besoin de (Cheikh Béthio Thioune) pour la manifestation de la vérité''.

Mais, selon l'administration pénitentiaire, ''les dispositions de la loi 2000-39 du 29 décembre 2000, modifiant le Code de procédure pénale et le Décret 2001-362 du 4 mai 2001 relatif aux procédures d’exécution et d’aménagement des sanctions pénales, prévoient le transfèrement administratif d’un détenu pour cause de surpopulation d’un établissement pénitentiaire, de sécurité ou de santé''.

Elle juge donc ''légale'' le transfert du Cheikh à la prison de Rebeuss dans la nuit de lundi dernier. Il est incarcéré suite au double meurtre de ses disciples Bara Sow et Abdoulaye Diagne à Mbour.

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