Sa cellule de communication réclame l’audition d’Arona Dia

Les proches collaborateurs de l'ancien ministre Samuel Sarr veulent lui obtenir la liberté à tout prix. Ils fustigent l'attitude du juge d'instruction et réclament l’audition de l'actionnaire majoritaire de WAE, Arona Dia.
En prison depuis bientôt six mois, la cellule de communication de l'ancien ministre Samuel Sarr a publié hier un communiqué pour fustiger l'attitude du juge d'instruction qui, selon eux, refuse d'entendre l'actionnaire majoritaire de WAE, Arona Dia.
D'après la note, le rapport d'expertise d'Alioune Touré, qui "blanchit" Samuel Sarr, a disparu du dossier communiqué le 19 mai 2025. La dégradation continue de la santé de Samuel Sarr, malgré les alertes, est également soulignée.
"Le 19 mai 2025, un avis de communication du dossier de la procédure, daté du 12 mai 2025, a été communiqué aux conseillers de Samuel Sarr, les informant du bouclage du dossier. Les conseillers de Samuel Sarr ont remarqué que le juge d'instruction a envoyé des copies d'un dossier incomplet, en violation de la loi. Le plus grave, c'est que le rapport d'expertise de Maître Alioune Touré, désigné par le juge lui-même, a disparu du dossier en question. Rappelons que ce rapport d'expertise, perdu volontairement et curieusement dans le bureau du juge d'instruction, blanchit totalement Samuel Sarr. Où est passé ce rapport ?’’, s’interrogent les collaborateurs de Samuel Sarr.
Selon toujours eux, Arona Dia, administrateur de West African Energy et actionnaire majoritaire, n'est pas encore entendu sur le fond par le juge d'instruction. ‘’Il est impossible de boucler le dossier sans entendre M. Dia, dont le témoignage est capital pour l'éclatement de la vérité. Comment le juge d'instruction peut-il procéder allégrement à l'entorse de la procédure judiciaire ? Quel coup politique est-il en train d'exécuter et au bénéfice de qui ? C'est une hérésie judiciaire de vouloir boucler l'information dans ce dossier de West African Energy sans entendre l'actionnaire majoritaire’’, s’insurgent-ils.
Selon eux, le juge devrait tenir compte des éléments qui étayent la pertinence de la demande de mise en liberté provisoire, de l'importance de l'audition de l'actionnaire majoritaire Arona Dia et surtout de l'expertise médicale, sans oublier l'expertise du cabinet indépendant.
‘’Face à toutes ces entorses soulevées dans cette procédure bâclée, l'ordonnance de soit communiqué du 16 mai 2025, rédigée par le juge d'instruction en violation flagrante des droits de Samuel Sarr, doit être tout simplement écartée du dossier’’, écrivent-ils.
La cellule de communication note aussi que le juge d'instruction avait désigné le professeur Maimouna Ndour, médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition au centre hospitalier national Abass Ndao de Dakar, pour procéder à un examen médical sur Samuel Sarr, en lui fixant un délai d'un mois pour déposer son rapport.
Toutefois, souligne-t-on, le rapport de l'expert médical, déposé le 19 mai 2025, n'a pas été communiqué aux parties. ‘’Le juge cherche-t-il à effacer Samuel Sarr ? Il faut juste comprendre que l'état de santé de Samuel Sarr, présentant plusieurs pathologies qui précipitent de jour en jour la dégradation de sa santé, justifie à suffisance sa libération’’, insistent-ils. Convaincus qu'aucune charge "sérieuse" ne pèse sur lui, à moins qu'on veuille "l'effacer" en "instrumentalisant" la justice.
CHEIKH THIAM