Publié le 27 Jul 2013 - 14:00
ANEJ, AJEB ET FNPJ

Les estimant ''d'aucune utilité'', de jeunes chômeurs prônent leur suppression

 

Le collectif de jeunes diplômés sans emploi a demandé la suppression des agences pour l'emploi, estimant qu'elles ont échoué dans leurs missions.

En conférence de presse, hier, au siège de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) à Dakar, ils ont soutenu que l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (ANEJ), l’Agence pour l'emploi des jeunes des banlieues (AJEB) et le Fonds national de promotion de la jeunesse (FNPJ) ne font pas l'affaire.

''Nous demandons la création d’un Observatoire indépendant pour l’emploi, car ces agences ne sont d’aucune utilité pour la jeunesse. Elles ne travaillent que pour les jeunes de BBY (Bennoo Bokk Yaakaar)'', fustigent-ils. Pour ces jeunes, il est temps de s'interroger sur la volonté des dirigeants de prendre en charge la question de l'emploi et aussi sur leurs capacités à faire face aux besoins de la jeunesse sénégalaise.

Les plaignants notent qu'après 15 mois d'exercice du pouvoir par le président de la République, Macky Sall, et son gouvernement, c'est le statu quo qui prévaut quant à la situation de l'emploi dans le pays. ''Le candidat Macky Sall avait promis à la jeunesse sénégalaise 500 000 emplois dans son programme Yoonou Yokkute, promesse qu'il réitérera alors qu'il était déjà président de la République. Cette promesse reste toujours non tenue'', a déclaré le président du collectif des diplômés sans emploi, Babacar Ndour.

Retour à l'Obélisque

Il rappelle que le président avait promis à la jeunesse un recrutement de 5500 emplois dans la Fonction publique, affirmant clairement que ce recrutement serait effectif dès janvier 2013. ''Cela a poussé plus de 120 000 jeunes à déposer leurs dossiers de candidature. Certains ont passé des journées entières sous le chaud soleil, d'autres, des nuits blanches, pendant cette période de froid, rien qu'en espérant trouver un emploi. Mais c'est la déception'', selon M. Ndour. D’après Babacar Ndour, ''l'option de la politisation de l'emploi des jeunes est claire. L'incapacité de nos autorités ne souffre aucun doute. La jeunesse sénégalaise est déçue. Elle a été utilisée, trompée et aujourd'hui laissée à elle-même. Elle doit prendre ses responsabilités. Les amarres avec nos gouvernants seront rompues car le contrat de confiance a été violé''.

''Tous les jeunes qui avaient déposé leur dossier au niveau de la Fonction publique, tous les jeunes qui ont leurs projets et qui n’ont pas de financement, toutes les personnes qui souhaitent soutenir le combat contre le chômage des jeunes sont invités à se joindre à nous le 20 août à la place de l'Obélisque'', a annoncé le coordinateur Babacar Ndour. ''Il y a un plan B que nous n’allons pas dévoiler ici, mais vous saurez le moment venu'', a-t-il laissé entendre.

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