Les nouveaux bacheliers expriment leur crainte
Les étudiants du département de Mbour nourrissent beaucoup de craintes sur le mode de fonctionnement de l’université virtuelle. Ils les ont exprimées, lors d’une rencontre organisée hier par les parents d’élèves dans la capitale de la Petite Côte.
Presque tous ont parlé le même langage. Les questions sur la validité de leurs diplômes, le mode d’enseignement à distance via internet qui est souvent perturbé par des coupures récurrentes d’électricité et l’obtention tardive de leur ordinateur portable sont, entre autres, des problèmes soulevés par les étudiants. Selon Mbaye Faye, président des parents d’élèves du lycée de Ndiaganiao, «l’Etat doit éviter les retards dans l’octroi des ordinateurs, parce qu’avec ce système, la machine devient la quintessence de l’université virtuelle.
Le gouvernement doit aussi faire une évaluation de l’UVS, avant de se glorifier. C’est vrai qu’il y a beaucoup d’opportunités, mais l’évaluation reste une obligation afin d’éviter le système passé qui n’a pas pu donner un résultat positif», prévient M. Faye.
Cependant, des assurances ont été données par Abdoul Alfa Dia, membre du comité de pilotage de l’université virtuel du Sénégal (UVS). «Nous sommes aujourd’hui la seconde université publique du Sénégal. Notre effectif est passé de 2 000 l’année dernière à 7 000 étudiants cette année. Il fallait donc apporter des réponses à toutes les questions posées par les étudiants, afin de les rassurer. Les cours ont démarré pour les anciens et pour ce qui est des nouveaux bacheliers, les cours vont commencer dès ce mois de janvier.
En ce qui concerne les ordinateurs, tous les étudiants de l’année passée ont reçu leur machine et leur clé de connexion. Cependant, pour cette année, les nouveaux bacheliers ne l’ont pas encore. Mais, il faut préciser que l’obtention n’est pas gratuite. Ce programme est subventionné par l’Etat du Sénégal qui met 100 000 francs pour la subvention et les 90 000 sont déboursés par l’étudiant qui les paie sur une durée de 2 ans ».
Cependant, l’association des jeunes cadres catholiques qui a tenu une rencontre parallèle préfère plutôt une orientation vers les corps de métiers, afin de permettre aux jeunes d’avoir une formation professionnelle. Selon Réné Ndour, SG adjoint de l’AJCAM, l’essentiel n’est pas d’avoir un diplôme, mais d’avoir du travail, après le diplôme.
André BAKHOUM (MBOUR)