Publié le 10 Feb 2018 - 21:26
APPROVISIONNEMENT DU MARCHE EN OIGNON

L’Arm rassure les ménages 

 

Pour le moment, il n’y a pas de pénurie d’oignon sur le marché sénégalais. L’assurance est du directeur général de l'Agence de régulation des marchés (Arm) Amadou Abdoul Sy, joint par téléphone par ‘’EnQuête’’.

 

La filière oignon connait quelques tensions, ces derniers jours, dans certaines régions. Ce qui est ‘’logique’’, selon le directeur général de l'Agence de régulation des marchés (Arm) Amadou Abdoul Sy. Vu que les importations sont gelées et que la production locale ‘’n’est pas encore suffisamment présente’’ sur le marché. ‘’Pour le moment, on ne peut pas parler de pénurie. On a encore de l’oignon. Même si le stock de celui importé baisse et qu’on n’a pas encore une grande entrée de l’oignon local. A Podor, on note quelques entrées timides de la production locale. On n’est pas en période d’achats en quantité. Les producteurs produisent en fonction des récoltes disponibles’’, a expliqué M. Sy joint par la rédaction.

En effet, il précise que si on maintient le rythme de consommation de 25 000 tonnes par mois, en 10 jours, on consomme 8 000 t. ‘’Quand on enlève cette quantité du stock disponible et qui n’est pas encore renouvelé, il est logique d’avoir une baisse. Cependant, avec l’organisation de l’économie sénégalaise, on ne peut pas dire exactement, suivant les statistiques, quelle quantité va arriver à telle période’’, a dit le Dg de l’Agence en charge de la régulation du marché.

Toutefois, le chargé de la sécurité en approvisionnement du marché en denrées alimentaires au sein de l’Union nationale des consommateurs du Sénégal (Uncs), Emile Sène, affirme qu’il y a probablement des possibilités de hausse du prix de l’oignon. ‘’A chaque fois qu’on est en période de transition, il y a un défaut d’approvisionnement du marché. Aujourd’hui, il se posera un problème de qualité. Malheureusement, il faut défendre les producteurs pour que les premiers oignons arrivent sur le marché, même s’ils sont de qualité moindre que ceux de l’importation. La protection oblige, donc on est tenu de laisser cette situation se dérouler’’, a-t-il soutenu. Pour M. Sène, cette situation ‘’n’est que passagère’’.  ‘’D’ici la fin du mois de février, le marché sera correctement approvisionné. Les premières productions vont venir de la zone du Fouta. C’est sur qu’il y aura, en ce moment de transition entre l’oignon importé et celui local, une flambée des prix’’, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, selon M. Sène, il faut gérer cette tension, en mettant suffisamment de stocks d’oignon sur le marché pour donner aux consommateurs le choix qualitatif et par rapport aux prix. Il importe, d’après lui, qu’il n’y ait pas pénurie. ‘’Mais, tel que j’ai vu le marché, il n’y a pas encore de pénurie. Les statistiques dont nous disposons nous montrent que le Sénégal est autosuffisant en oignon, dans la mesure où les 350 000 t, voire 400 000 t que nous produisons peuvent couvrir les besoins nationaux’’, a-t-il estimé. Ainsi, le problème réside, pour ce défenseur des consommateurs, dans le fait que ces produits arrivent au même moment sur le marché.

Ce qui fait qu’il reste saturé, les oignons pourrissent et les producteurs bazardent leurs récoltes. ‘’Il arrive même une période où, au Fouta, le sac qui pèse entre 35 et 40 kg, est vendu entre 3 500 et 4 000 F Cfa. Ce qu’il y a lieu de faire, c’est de mettre en place des outils technologiques pour étaler la production sur les 12 mois.

Il y a des variétés qui peuvent être conservées. Toujours est-il qu’en un moment donné, il faut étaler la production, que tout le monde ne sème pas et ne récolte pas en même temps’’, a préconisé M. Sène. Vu qu’aujourd’hui, sur le marché sénégalais, les femmes achètent de l’oignon épluché, il préconise qu’autant, quand il y a une suroffre, que des industries mettent en place des unités de transformation en ce sens. ‘’Ce qui fera que les dames auront la possibilité d’acheter de l’oignon épluché et conditionné dans des sachets et qui respectent les règles d’hygiène. Cela nécessite une réflexion et cela peut être une alternative. Parce que si on ne peut pas conserver l’oignon en brut, de peur qu’il pourrisse, on doit pouvoir le conditionner et le conserver’’, a-t-il souligné.

Il faut noter que le gel des importations de l’oignon est effectif depuis le 28 janvier dernier.

MARIAMA DIEME

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