Publié le 14 Mar 2023 - 14:53
APRÈS LA SORTIE DE

L’APR Pastef contre-attaque

 

Pastef est accusé de vouloir installer une guerre civile au Sénégal par le parti au pouvoir. Mais Ousmane Sonko et ses camarades pensent que c’est le contraire. C’est l’État qui veut installer le chaos en mettant sur pied des milices.

 

Dans un communiqué, Pastef/Les patriotes répond à l'Alliance pour la République (APR). Le parti au pouvoir accuse Ousmane Sonko et ses partisans de lancer un défi à l'État de droit, en appelant à violer la loi et à ‘’semer le trouble à travers tout le pays, les 14 et 15 mars 2023, en prélude d'un procès judiciaire prévu le 16 mars. Après l'indécent et honteux «gatsa-gatsa» élevé au rang d'offre politique et de programme de campagne, c'est persister dans leur volonté de rendre notre pays ingouvernable, d'attaquer sa stabilité pour créer, au travers d'émeutes organisées, de guérillas coordonnées, d'une insurrection générale planifiée pouvant mener à une guerre civile’’.

Mais, considère Pastef, ‘’l'État de droit est avant tout un État soumis au droit, particulièrement à la Charte fondamentale. La Constitution du Sénégal, en son article 58, alinéa 1 «garantit aux partis politiques qui s'opposent à la politique du gouvernement le droit de s'opposer». L'exercice de ce droit, conformément à l'article 8 du même texte, peut prendre la forme de rassemblements sous forme de meetings, de marches pacifiques, etc.’’.

Les manifestations pacifiques pour exercer le droit constitutionnel de s'opposer ne sont pas interdites, ajoute-t-il. ‘’C'est donc en parfaite adéquation avec la Constitution et les lois du Sénégal que la coalition Yewwi Askan Wi et le parti Pastef/Les patriotes ont adressé des lettres aux autorités administratives pour les tenir informées de leur volonté d'organiser respectivement un meeting (14 mars 2023 au terrain Acapes Parcelles-Assainies) et des marches pacifiques (le 15 mars 2023, sur l'ensemble du territoire national). Ces manifestations pacifiques ont pour objectifs légitimes de demander la fin des arrestations et détentions arbitraires et la libération de tous les détenus politiques’’, rappelle-t-on dans la note. Aussi, elles visent à  ‘’demander la fin de l'instrumentalisation de la justice et le démantèlement des milices privées opérant aux côtés des forces de l'ordre, ainsi que la fin de la mauvaise gestion des ressources publiques et la clarification des sept milliards F CFA que le président Macky Sall aurait gracieusement offerts à Mme Marine Le Pen. Il est donc curieux que l'Alliance pour la République se fende d'un communiqué, sans même attendre la décision des autorités administratives faisant suite aux enquêtes, pour accuser l'opposition  d'émeutes organisées, de guérillas coordonnées et d'insurrection générale planifiée pouvant mener à la guerre civile dans notre pays’’.

Pour Pastef, seules les milices peuvent déclencher une guerre civile.  Ainsi, il ‘’interpelle l'Alliance pour la République, notamment son président monsieur Macky Sall, sur les milices opérant en toute impunité aux côtés des forces de l'ordre, si tant est qu'il soit préoccupé par la stabilité du pays qu'il dirige’’.

Il se demande si le président Sall est ‘’le parrain des milices qui opèrent aux côtés des forces de l'ordre ? Est-ce vrai qu'il a nommé un haut gradé à la tête de ces milices et que c'est ce haut grade, par ailleurs commandant d'autres unités, qui instruit aux forces de l'ordre de ne pas mettre hors d'état de nuire ces milices ? Son fils, Amadou Sall, aurait été aperçu à Grand-Yoff, la nuit du mardi 7 mars 2023, vers 2 h du matin, en train de recruter des nervis, est-ce sur instruction de son père ou de sa mère ? À quand le démantèlement effectif de ces milices qui sont, aux côtés de la troisième candidature, la seule vraie menace sur la stabilité du pays et font peser de sérieux risques de guerre civile au Sénégal ?’’.

Diana (Stagiaire)

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