Le Sénégal est un bon élève, selon Coraf
La conférence internationale sur les systèmes d’innovation en Afrique de l’Ouest et du Centre (CORAF) juge que le Sénégal est bien engagé dans la résolution du problème de l’autosuffisance alimentaire. Ce constat a été fait à Saly hier, lors d’un séminaire qui se tient du 25 au 27 février. «Ce n’est pas un hasard que notre organisation s’est installée au Sénégal. Depuis 1995, nous sommes au Sénégal. Depuis lors, nous avons amélioré le système de semence, en multipliant la variété, du nord au sud. Actuellement, nous avons 36 variétés d’arachides et les variétés dépendent des zones pluviométriques », a déclaré Harold Roy Macouley, directeur exécutif du CORAF.
L’autosuffisance alimentaire est donc possible, selon le Coraf qui compte s’appuyer sur certains types d’exploitation agricole qui prédominent en Afrique du Centre et de l’Ouest. Le directeur exécutif compte sur de petits exploitants agricoles et les systèmes mixtes agriculture-élevage : « Ces systèmes, dit-il, sont ceux qui vont changer de façon considérable, au cours des prochaines décennies et, par conséquent, sont porteurs d’enjeux majeurs pour la recherche. »
Concernant la politique de l’Etat sur la production massive de riz pour assurer l’autosuffisance alimentaire en riz, la CORAF a décidé de mettre les bouchées doubles pour attirer les investisseurs. « Aujourd’hui, il y a une politique régionale développée par les pays de la CEDEAO pour atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz. Cette politique est appelée l’offensive riz et elle répond à des politiques nationales. En y mettant des gens expérimentés qui sont en mesure de mener le projet à son terme, c’est sûr que les résultats vont être positifs. Donc, il faut mobiliser les moyens. Pour le Sénégal, la vision a été émise et nous, au niveau de CORAF, nous sommes disposés à mobiliser tous les moyens pour attirer les investisseurs», a fait savoir Harold Roy Macouley.
André BAKHOUM