Publié le 17 Oct 2023 - 20:59
AVIATION

L’ACI réclame plus de moyens

 

Le milieu aéroportuaire est l’un des secteurs économiques les plus problématiques en Afrique. Malgré les difficultés, les experts du secteur ont pointé du doigt les défis qu’il faut relever pour une émergence du secteur dans le vieux continent.

 

Selon le secrétaire général de l’Organisation africaine des aéroports (ACI), ‘’il y a un grand manque de connaissance du secteur aéroportuaire, des problèmes de formation et aussi des problèmes de moyens, de capacités et de sécurité, parce que ça coûte cher’’.

Dans ce cadre, indique Ali Tounsi qui se prononçait lors d’un Workshop organisé en prélude à l’ouverture de la 70e Conférence régionale de l’ACI Afrique qui se tient actuellement à Diamniadio, ‘’moins il y a du trafic, plus l'infrastructure et l'exploitation coûteront cher. Alors, plus vous avez du trafic, plus vous avez de la rentabilité et c'est ça le grand problème en Afrique. Le trafic africain, c'est 2 % du trafic mondial, tandis que la population africaine, c'est 15 %. Il faut avoir beaucoup de moyens et donner plus d'importance à ce secteur pour qu'il se développe de plus en plus en Afrique’’.

Sur cette lancée, il estime que cette conférence est une tribune qui permet aux experts de trouver des solutions face à ces difficultés. ‘’Il y a le comité de la sécurité et technique, le comité des ressources humaines, celui de la sûreté, le comité de l'économie et celui de l'environnement. Tout ça, c'est des sujets importants pour l'aviation, pour rendre ce secteur plus sûr et plus soutenable. Nous avons besoin d'une aviation africaine robuste, sûre et sécurisée. De l'autre côté, nous avons besoin d'une aviation africaine accessible pour tout le monde, pour que voyager dans l'avion soit la même chose que voyager dans sa voiture’’, a fait savoir le SG de l’ACI.

Dans la foulée, il a exprimé sa joie de voir le Sénégal être la capitale de l’aviation africaine pendant une semaine. En effet, cette 70e conférence placée sous le thème de la résilience par l’innovation permettra de réfléchir sur un arsenal de problématiques liées au développement du secteur. ‘’Comment on doit changer l'aviation en Afrique par l'innovation pas seulement au niveau technologique, mais aussi au niveau management, sécurité et environnement ? Comment rendre le voyage plus facile ? Il ne faut pas que ça prenne 2 heures pour faire le check. Il faut qu'avec un portable, qu’on puisse avoir un billet par exemple. C'est ce qu'on veut. Et pour cela, il faut beaucoup d'efforts, beaucoup de temps et des décisions politiques. Plus de 35 experts et plus de 450 délégués qui sont attendus vont trouver des réponses à ces questions. Ça, c'est le résultat de l'attractivité du Sénégal, de l'accès facile au Sénégal et c'est un grand succès qui s'annonce’’, a estimé M. Tounsi.

Pour sa part, le directeur général de Limak-AIDB-Summa (Las) a renseigné que l’aéroport du Sénégal est déjà performant avec des résultats satisfaisants. ‘’Il faut reconnaître que nous avons eu de bons résultats. Nous sommes l'un des meilleurs aéroports au monde. Nous avons atteint les chiffres de 2019. Pour 2022, nous avons fini avec 2,6 millions de passagers et pour 2023, nous serons très proches des 3 millions de passagers. Cela montre que l'aéroport est résilient. Nous avons été élus le meilleur de l’Afrique, le plus agréable et le plus propre en 2022. Ce sont des chiffres qui confirment nos résultats et nous allons échanger nos pratiques avec le reste des aéroports de l’Afrique sur nos résultats’’, a révélé Aksim Demir. Pour qui ‘’les participants vont parler  (aussi) des difficultés qu'ils ont rencontrées et comment ils ont pu résoudre leurs problèmes, quelles sont les technologies et les innovations qu'ils ont apportées. Comment on va faire pour le futur ?’’.

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

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