Le projet ‘’Yaakaar’’ au secours de 200 000 jeunes en 3 ans
Pour aider les jeunes qui n’ont pas de qualification professionnelle à avoir un emploi décent, le Consortium Jeunesse Sénégal, à travers son projet ‘’Yaakaar’’, compte outiller plus de 200 000 jeunes au niveau de la banlieue, sur une durée de trois ans.
Dans le cadre de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat (Global Entrepreneurship Week) célébrée chaque année du 8 au 14 novembre à travers le monde, la banlieue accueille, cette année, un forum sur l’entreprenariat. Le thème retenu est ‘’Entrepreneuriat en banlieue : parcours, défis et attentes des jeunes entrepreneurs de la banlieue’’.
Ce forum, selon le membre-fondateur et vice-président du Consortium Jeunesse Sénégal (CJS), est l’occasion de promouvoir les initiatives et entreprises des jeunes de la banlieue, de rassembler les acteurs étatiques, les organismes privés d’accompagnement des jeunes autour d’un cadre d’orientation des jeunes entrepreneurs de la banlieue.
Il a pour objectif, d’après Seydina Mouhamadine Ndiaye, de créer un cadre d’échanges, d’orientation et de partage entre la jeunesse de la banlieue et les organismes d’accompagnement des jeunes, les acteurs étatiques de promotion et de développement de la jeunesse, en vue de rendre visible les initiatives des jeunes et d’assurer leur orientation inclusive vers les projets qui les concernent. Cette initiative, renseigne-t-il, est inscrite dans la perspective du projet ‘’Yaakaar’’ lancé par le CJS.
Ce projet innovateur par et pour les jeunes, financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 2 millions d’euros (soit 1,3 milliard F CFA), pour trois ans, vise à informer, engager et outiller à l’emploi et à l’entreprenariat 200 000 jeunes de la banlieue, d’ici 2023. ‘’On a fait une étude, pendant trois semaines au niveau du département de Guédiawaye et une interview avec 2 700 jeunes dans les cinq communes. Sur deux jeunes, un seul travaille. On a aussi vu que 67 % des jeunes interviewés n’ont pas de formation ou aussi leur niveau d’études n’est pas élevé. C’est pour cela que nous avons décidé de proposer une alternative pour que les jeunes qui n’ont pas fait l’école primaire, puissent avoir une qualification professionnelle. Nous voulons qu’ils aient une formation professionnelle pour avoir un travail à travers ce forum’’, déclare M. Ndiaye.
Le Consortium Jeunesse Sénégal (CJS) est une fédération d’associations d’entrepreneurs, d’investisseurs, de décideurs, de chercheurs et de partenaires au développement, réunis autour de la question du développement et de l’autonomisation des jeunes au Sénégal. Il s’agit d’un cadre collégial, capable de mettre en œuvre des solutions innovantes, à fort impact et pouvant être mises à l’échelle en faveur de l’apprentissage, de la participation citoyenne et de l’insertion professionnelle des jeunes.
CHEIKH THIAM