Une réhabilitation «urgente» de Diama et Manantali s'impose
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Une réhabilitation s’impose pour les barrages de Diama et de Manantali, a annoncé hier le nouveau Haut commissaire de l’OMVS, Kabiné Komara, à l’occasion de la 65ème session ordinaire du conseil des ministres de l’OMVS.
Presque un mois après sa prise de fonction à la tête de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS, Sénégal, Mali, Mauritanie, Guinée), le Guinéen Kabiné Komara, connaît déjà la liste des défis auxquels il doit faire face. A l’occasion de la 65ème session ordinaire du conseil des ministres de l’OMVS tenue ce samedi à son siège à Dakar, le nouvel Haut commissaire, successeur du Mauritanien Mohamed Ould Merzoug, a procédé à l’état des lieux des deux ouvrages majeurs, les barrages de Diama et Manantali qui sont en ‘’difficultés’’ et ont besoin de ’’réhabilitation’’.
‘’Essentiel dans le système, Diama est un ouvrage qui date de plus de 20 ans. Il est vieillissant et demande d’énormes travaux de réhabilitation. Les bailleurs de fonds qui l’ont financé à l'origine ont des difficultés aujourd’hui», a indiqué le commissaire Komara. «Mais nous devons faire preuve d’imagination pour relever ces défis, à savoir revoir à l’interne les tarifs, mais aussi ce que nous devrons faire pour trouver de nouveaux fonds en direction des anciens et des nouveaux bailleurs de fonds.»
Pour Manantali, la situation reste identique : une réhabilitation ‘’urgente’’ s’impose pour lui permettre de mieux fonctionner. «Dans le volet hydroélectrique, il faut réhabiliter les groupes au plus vite, pour assurer et la permanence et la fiabilité», a expliqué Kabiné Komara. «Pour cela, nous avons dégagé des moyens à long terme, nous avons fait des économies, et nous allons mettre en place un système qui va nous permettre d’avoir un opérateur fiable, performant et un système d’interconnexion qui sera garantie.» Après, il faudra miser sur la bonne gouvernance et une bonne gestion des ressources humaines en place, sans oublier de mettre en place un «esprit de contrôle budgétaire».
Des projets de barrage en cours
Cette 65e session ordinaire du conseil des ministres de l’OMVS a réuni à Dakar le ministre de l’Hydraulique du Sénégal, Oumar Guèye, celui en charge de l’Énergie et de l’Eau du Mali, président en exercice du conseil des ministres de l’OMVS, Makan Aliou Tounkara. A cette occasion, le président en exercice du conseil des ministres a annoncé un important programme en cours. Notamment dans les volets Énergie, Transport et Hydroagricole.
Pour le premier volet, il y a le barrage hydroélectrique de Félou avec une capacité de «60 Mégawatts» (MW), répartie entre le Mali (45%), la Mauritanie (30%) et le Sénégal (25%). Un autre barrage hydroélectrique de 140 MW à Gouina est aussi en cours alors que d'autres sont en cours de gestation, poursuit le président en exercice du conseil des ministres. «Il s’agit du barrage de Koukoutamba, qui va faire 294 MW, et du barrage de Bouréya avec 114 MW. Des ouvrages importants qui sont tous situés sur le Bafing’’.
Dans le cadre du transport, il est prévu «l’aménagement de toutes les routes d’accès au barrage de Manantali’’, de la route Diama-Ourrosso, Diama-Saint-Louis, et de la dorsale Labbé-Dinguiraye-Sibiri’’, qui permettra de relier Bamako à Labbé en Guinée. Sur le plan de la navigabilité, un schéma de navigation est déjà balisé. Aliou Tounkara a également annoncé «des achats en cours de bateaux dans le cadre d’un partenariat public-privé».
ALIOU NGAMBY NDIAYE
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