Les ambulants boudent les sites de recasement de Khalifa Sall
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Les marchands ambulants ont décidé de bouder les trois sites (Jean Jaurès, Avenue André Peytavin, Wagane Diouf x Ponty), proposés par le maire de Dakar Khalifa Sall.
Face à la presse hier, les marchands ambulants ont fait part de leur désaccord, concernant l’opération du programme de pavage de la ville de Dakar. Pour eux, les trois sites qui leur sont attribués ne répondent pas à leur besoin. ''Nous disons non au recasement provisoire, car pour nous, le maire n'a pas respecté ses engagements. Nous n'allons pas entrer dans ces maisons en ruines, insalubres, clôturées et inappropriées à nos attentes'', disent-ils à haute voix.
Selon le président du comité d'urgence de l'association des marchands ambulants du Sénégal Moustapha Mbaye, ''le maire de la vile de Dakar Khalifa Sall est incapable de gérer le problème des ambulants''. Aussi souligne-t-il, le maire n'a pas un projet de recasement. ''Pourquoi nous disons cela ? C'est parce que le maire avait acheté un terrain (Félix Éboué) à hauteur d'un milliard pour abriter 2315 cantines ; jusqu'à présent les travaux sont en arrêt depuis un an et six mois '', dit-il.
''Donc, pour nous, le maire a montré ses limites et de manière générale, ce que nous voulons est que le maire procède à un recasement définitif'', ont-ils fait savoir . ''Nous savons que nous sommes représentatifs pour l’économie du Sénégal, nous ne quitterons pas les lieux tant que les sites de Félix Éboué et de Petersen ne seront pas prêts'', menacent-ils avec regret. Pour eux, ces deux sites qui peuvent recevoir jusqu'à 6000 cantines peuvent apporter un plus à la situation.
Très remontés, ces ambulants veulent que cette affaire soit réglée une bonne fois. Venus nombreux sur le site 2 Peytavin, ils derniers crient leur désarroi haut et fort à l'endroit du maire et de l’État lui-même. Ils souhaitent qu'une concertation soit à l'ordre du jour afin de résoudre ce problème qui continue de prendre de l'ampleur. ''Nous voulons que l'agence nationale d'appui aux marchands ambulants (Anama), la ville de Dakar et les autorités elles-mêmes se retrouvent pour trouver une solution idoine à notre problème'', suggèrent-il.
AIDA DIÈNE