Serigne DIOP lance un défi
Muet, c'est en effet ce que lui dicte la loi créant le poste de Médiateur de la République. “Je n’ai rien dit dans cette affaire et je n’en dirai jamais rien”, tranche
l'éminent constitutionnaliste. Néanmoins, le Pr. Diop indique que l’unique option qui pourrait l’amener à donner son opinion sur cette question est la suivante : “Que l’on me recommande de démissionner et de redevenir un homme libre”.
Sur cette même affaire, Serigne Diop précise que son absence au récent séminaire des juristes invités par le camp présidentiel s’explique : il était en voyage à Luxembourg pour le congrès des médiateurs de la Francophonie. Rencontre d'où il a d'ailleurs été élu président au nom de l’Afrique. C'est pourquoi il dit regretter les rumeurs qui ont entouré son absence à ce séminaire faisant état d’une fuite de responsabilités de sa part. Ce qui pousse Serigne Diop à recadrer le rôle du médiateur qui n’intervient, selon lui, que lorsque le citoyen vient lui demander quelque chose vis-à-vis de l’administration.
Revenant sur l’assemblée générale de l’association des médiateurs des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Amp-Uemoa) ouverte hier à Dakar, Serigne Diop soutient que c’est l’occasion de faire un bilan de l'organisme et d’ouvrir des perspectives. Un moment aussi d’organiser une session de formation pour les collaborateurs des médiateurs devant traiter des questions qui concernent l’espace Uemoa.
Amadou NDIAYE