Ce que je crois !
Et nous disions il y a une semaine, que le chemin de la gloire était toujours difficile.
Après la Gambie, le Cameroun et la Guinée, nous voici face à la Cote d’Ivoire, pays hôte de la Coupe d’Afrique des Nations football.
L’éléphant blessé et humilié devant son peuple ahuri, aura à cœur, par tous les moyens, de se payer la tête des Champions d’Afrique, pour laver l’affront infligé par la Guinée Equatoriale.
Une deuxième humiliation face au Sénégal ne saurait être acceptée pour éviter le craquèlement de tout le tissu social ivoirien.
La bataille de Yamoussoukro entre le Sénégal et la Cote d’Ivoire sera épique, devant des supporters ivoiriens hostiles, excités, dans une ambiance électrique. Il y aura de la provocation, de l’intimidation, voire de l’agression.
L’équipe ivoirienne va certainement vouloir imposer un rythme infernale à la rencontre avec comme arme principale une forte présence physique et athlétique.
Par contre, le Sénégal devrait impérativement baisser cette tension excessive, en maitrisant le déroulement des évènements avec sérénité, lucidité et un calme olympien.
L’équipe Nationale du Sénégal est beaucoup plus outillée techniquement, avec des joueurs d’une grande agilité.
Aucun empressement ne doit être constaté dans le jeu sénégalais, pour assurer une bonne circulation et conservation du ballon. Les relances et sorties de balle doivent être propres à partir des défenseurs centraux pour priver la balle aux ivoiriens.
Le Sénégal doit contraindre l’équipe ivoirienne à jouer au football et refuser le combat de gladiateurs qu’ils voudront imposer.
La clé du succès sénégalais viendra de sa capacité d’exécuter de bonnes transitions défense/milieu avec l’importante participation des arrières pistons.
Les différentes sorties de l’équipe ivoirienne ont révélé des faiblesses criardes sur la lourdeur des défenseurs et le manque de créativité des hommes du milieu au jeu volontariste.
C’est dire que les attaquants excentrés sénégalais doivent se repositionner souvent, pour s’incruster dans le cœur de la défense ivoirienne, en renfort de l’avant-centre de pointe.
Les attaquants sénégalais devraient être beaucoup plus lucides dans la surface de vérité adverse afin que le dernier geste soit précis et tranchant.
En faisant un choix pour un jeu offensif calculé, respectant rigoureusement les fondamentaux et principes de la nouvelle identité du football sénégalais, un bon résultat serait obtenu.
Il ne fait pas l’ombre d’un doute que l’Equipe Nationale du Sénégal, jouant sur sa valeur nominale africaine, émerveillera à nouveau le monde du football.
Le football de haut niveau exige aussi beaucoup de vigilance, de concentration, car les errements et le manque de rigueur pénalisent souvent pour installer des désillusions.
Restons conquérants comme un lion ! Qui est le roi de la forêt ?
Babacar Louis Camara
Ancien Capitaine de l’Equipe Nationale du Sénégal