Publié le 22 Sep 2017 - 13:31
CHARLATANISME ET VIOLATION DE DOMICILE

Ibrahima Diallo s’est introduit chez l’ex-ministre Bécaye Diop pour le marabouter

 

Le tribunal de flagrants délits de Kolda a condamné, ce mercredi 20 septembre, Ibrahima Diallo. Le natif de Kolda a été reconnu coupable des délits de charlatanisme et de violation de domicile.

 

C’est une affaire rocambolesque qui a été vidée hier par le tribunal de Grande Instance de Kolda. Ibrahima Diallo, âgé d’une trentaine d’années, a été jugé et condamné pour s’être introduit nuitamment dans le domicile de l’ex-ministre-maire de Kolda Bécaye Diop, pour le marabouter. Mais il a été pris en flagrant délit. Arrêté le 1er mai dernier, Ibrahima Diallo a été conduit au commissariat de Kolda, puis déféré au parquet avant d’atterrir à la citadelle du silence.

Interrogé ce mercredi sur les raisons de sa présence dans le domicile de l’ancien ministre-maire de Kolda, le prévenu a soutenu qu’il n’était pas parti lui jeter un mauvais sort. Au contraire, il s’est introduit dans le domicile de Bécaye Diop aux environs de 22 heures, muni de sa torche, pour ‘’lui prodiguer des médicaments (eau bénite et gris-gris) afin qu’il soit promu à un poste de haute responsabilité dans le gouvernement du Président Macky Sall ». Outre ces propos, le prévenu s’est mis à faire des simagrées qui ont fini par faire douter sur sa santé mentale.

Ainsi, pour en avoir le cœur net, il a été interrogé sur son état de santé. Ibrahima Diallo a répondu : « Je suis malade. Je suis poursuivi par les mauvais esprits. Un jour, pendant la nuit, j’étais couché dans ma chambre lorsqu’une vipère aspic s’est introduite à l’intérieur. Heureusement pour moi, je l’ai tué ». Mais, a-t-il ajouté, « lorsque je l’ai tuée, un vieux est venu me dire : mon fils, tu ne devais pas tuer ce serpent. Mais il n’a pas attendu que je lui demande pourquoi je ne devais pas la tuer. Il est parti ». « Depuis lors, il m’arrive en pleine nuit de sortir de chez nous et de déambuler dans les rues de la commune de Kolda, parfois, j’entre dans les maisons d’autrui sans m’en rendre compte. »

Mais il n’a pas convaincu les juges qui l’ont condamné à un mois d’emprisonnement ferme, pour charlatanisme et violation de domicile.

EMMANUEL BOUBA YANGA

 

Section: