Publié le 11 Oct 2021 - 21:05
CLIMAT DES AFFAIRES

Une dégradation de l’indicateur notée en août dernier 

 

Le climat des affaires s’est, en rythme mensuel, dégradé en août 2021. Selon le point de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) consulté, hier, par EnQuête, l’indicateur qui le synthétise, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, a perdu 7,8 points et se situe en dessous de sa moyenne de long terme.

 

Le point de conjointure de ce mois de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), consulté, hier, par EnQuête, montre que le climat des affaires s’est, en rythme mensuel, dégradé en août 2021. ‘’L’indicateur qui le synthétise, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, a perdu 7,8 points et se situe en dessous de sa moyenne de long terme. Cette dégradation est imputable, en grande partie, au recul de l’activité des prestataires de services et commerçants. Sur un an, l’indicateur du climat des affaires a aussi diminué de 8,0 points comparativement à août 2020’’, renseigne la note.

‘’Dans l’industrie, la majorité des chefs d’entreprises enquêtés ont mentionné l’approvisionnement difficile en matières premières (37%), la concurrence supposée déloyale (37%), l’insuffisance de la demande (30%) et le recouvrement difficile des créances (19%) comme principaux facteurs qui limitent le développement du secteur’’. La Dpee souligne que le climat des affaires s’est dégradé (-1,6 point) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, malgré l’optimisme des enquêtés quant aux perspectives de production.

Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, la même source rapporte que les contraintes les plus citées par les entrepreneurs interrogés sont la fiscalité (100%), le renchérissement des coûts des matières premières (100%) et le recouvrement des créances (100%). ‘’Par ailleurs, le climat des affaires s’est renforcé (+2,1 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec les orientations favorables des soldes d’opinion relatifs aux commandes et aux perspectives de commandes privées. Au titre du sous-secteur des services, les interrogés ont majoritairement évoqué les difficultés de recouvrement des créances (63%) la concurrence jugée déloyale (50%), la fiscalité (38%) et l’insuffisance de la demande (25%) comme les principales entraves à l’activité, en juillet 2021’’, poursuit le document.

Egalement, la Direction en charge de la prévision et des études économiques indique que le climat des affaires s’est fortement dégradé (-14,5 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Une situation qui reflète l’orientation ‘’défavorable’’ du solde d’opinion relatif aux perspectives de tarifs. ‘’S’agissant du commerce, les difficultés de recouvrement des créances (100%), l’approvisionnement difficile en marchandises (67%), l’insuffisance de la demande (67%) et la concurrence jugée déloyale (67%) sont les contraintes à l’activité les plus citées par les interviewés, en août 2021. En outre, le climat des affaires s’est légèrement amélioré de 0,1 point sur une base mensuelle, sous l’effet des orientations positives des soldes d’opinion relatifs au chiffre d’affaires et aux commandes reçues. L’optimisme des enquêtés quant aux perspectives de chiffre d’affaires a, aussi, contribué au relèvement de l’indicateur du sous-secteur’’, lit-on dans le document.

1733,5 milliards de ressources mobilisées

Il ressort également du point de conjoncture de la Dpee qu’au cours des huit premiers mois de 2021, l’exercice budgétaire s’est traduit par une légère hausse de la mobilisation des ressources associée à un rythme d’exécution timide des dépenses. ‘’En effet, les ressources mobilisées, à fin août 2021, sont estimées à 1733,5 milliards, soit une augmentation de 0,6% en glissement annuel. Quant aux dépenses, elles se sont repliées de 9,1% à fin août 2021 pour s’établir à 2605,6 milliards. En conséquence, le solde budgétaire est estimé déficitaire de 872 milliards à fin août 2021, contre un déficit de 1143,2 milliards à la même période de l’année précédente’’, lit-on dans le rapport.

Pendant la période sous revue, la Dpee informe que les ressources sont constituées de recettes (1616,9 milliards), de dons (96,6 milliards) et de recettes exceptionnelles (20 milliards). En glissement annuel, les ressources se sont confortées de 10,6 milliards imputables aux recettes budgétaires. Ces dernières, estimées à 1616,9 milliards, se sont améliorées de 3,2% à fin août 2021, en glissement annuel, attribuable principalement aux recettes fiscales (1535,4 milliards) qui ont augmenté de 4,3%.

En revanche, il est précisé que le document que l’impôt sur les sociétés, la TVA intérieure (hors pétrole) et les taxes sur la consommation ont atténué cette tendance haussière avec des baisses respectives de 17 milliards, 48,5 milliards et 24,5 milliards. Ainsi, ils se sont s’établis respectivement à 193,5 milliards, 187,5 milliards et 100,5 milliards à fin août 2021. Pour ce qui est des dons, ils ont affiché un repli de 39,4 milliards, soit une baisse de 29,0% par rapport à la même période de 2020.

Concernant les dépenses budgétaires, elles sont évaluées à 2605,6 milliards à fin août 2021 contre 2866,2 milliards un an auparavant, soit une baisse de 260,6 milliards (-9,1%). Cette baisse est expliquée par la Dpee par le repli des autres dépenses de fonctionnement et des investissements. ‘’En effet, les autres dépenses courantes (879 milliards) et les dépenses en capital (919,8 milliards) se sont contractées respectivement de 14,9% et 15,0% comparé à août 2020. Cette situation a, toutefois, été atténuée par l’accroissement de la masse salariale et des charges d’intérêt sur la dette publique qui se sont confortées respectivement de 8,6% et 4,0%, atteignant respectivement 594,3 milliards et 212,5 milliards à fin août 2021’’, explique la Direction en charge de la prévision et des études économiques.

MARIAMA DIEME

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