Khalifa Sall et d’autres s’allient pour gagner les Législatives
Après Atel, la vision des politiques sénégalais se concrétise. Après le communiqué commun de l’Alliance pour la République (APR) et le Parti démocratique sénégalais (PDS), c’est au tour de divers partis d’opposition d’annoncer hier leur volonté d’aller ensemble aux élections législatives de novembre prochain.
À moins de deux mois des élections législatives prévues le 17 novembre prochain, une nouvelle coalition politique vient de voir le jour. Elle est baptisée Samm Sa Kaddu, "Sauver le Sénégal". Ce front est constitué de plusieurs partis et mouvements politiques. Parmi eux, on retrouve des formations comme le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), l'Alliance pour la renaissance et la citoyenneté (Arc), Taxawu Sénégal, Les Serviteurs, le Parti de la renaissance et de la prospérité (PRP), l’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (Agir) ainsi que Gueum Sa Bopp. Une diversité politique présentée comme une force destinée à rassembler les aspirations de plusieurs segments de la société sénégalaise.
Dans un communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’, ils ont d’ailleurs appelé à la mobilisation nationale pour "rassembler les forces de la nation" autour d’un programme de redressement. La coalition se veut une alternative au régime actuel qu'il accuse de ne pas tenir ses engagements envers la population sénégalaise.
D’ailleurs, Khalifa Sall et ses camarades ont énuméré plusieurs griefs contre le gouvernement. Ils dénoncent la situation économique actuelle qu’ils qualifient de "morose" et marquée par une flambée du coût de la vie, une perte massive d’emplois et des difficultés quotidiennes que vivent les populations.
Ces éléments sont, selon Samm Sa Kaddu, la preuve de l'échec des politiques publiques actuelles.
L’émigration irrégulière s’est également invitée dans ce débat. Le désespoir de la jeunesse serait l’une des conséquences de ce phénomène. Selon les signataires du communiqué, l’émigration est l'une des conséquences directes de la mauvaise gouvernance et de l’incapacité des autorités à créer des opportunités pour les jeunes.
En outre, Samm Sa Kaddu souligne l’importance d’instaurer un contrôle parlementaire plus effectif, estimant que les actions du gouvernement doivent être mieux encadrées. Pour eux, il est impératif que les parlementaires puissent jouer pleinement leur rôle dans l’évaluation des politiques publiques, ce qui, d'après la coalition, permettrait d'éviter des décisions unilatérales.
Ainsi, Anta Babacar Ngom, Pape Djibril Fall, Thierno Bocoum, Déthié Fall, etc., souhaitent obtenir une majorité parlementaire solide lors des élections de novembre. Ce qui pourrait alors ouvrir la voie à une cohabitation avec l’Exécutif.
Selon Samm Sa Kaddu, c’est ainsi seulement qu’un meilleur équilibre des pouvoirs et une gouvernance plus transparente pourraient être assurés. À cet effet, ils font appel à toutes les forces vives de la nation, les invitant à rejoindre cette dynamique de renouveau. "Nous souhaitons bâtir ensemble un Sénégal juste, prospère et solidaire", insiste Samm Sa Kaddu dans son message.
MAMADOU DIOP