Vers l’arrimage du PNUAD au PSE
Le système des Nations unies a dressé hier le bilan à mi-parcours de ses appuis au Gouvernement, à travers le Plan-cadre d’assistance commune du système des Nations unies au Sénégal (PNUAD). Le ministre de l’Economie Amadou Ba souhaite qu’il épouse la vision du Programme Sénégal Emergent.
Le PNUAD peut bien s’arrimer au PSE. C’est l’une des recommandations phare de la restitution des travaux à mi-parcours de cette revue. Un alignement qui répond à la nécessité de parvenir à une bonne articulation des programmes gouvernementaux et ceux du Système des Nations unies (SNU). ‘‘Les deux documents ne présentent pas de différences stratégiques. Les clivages doivent être transformés en opportunités de complémentarité’’, suggère le document onusien.
Dans la même veine, le ministre de l’Economie s’est félicité ‘‘de la dynamique de mobilisation autour de ce cadre consensuel des interventions attendues du Système des Nations unies, avec un parfait arrimage à notre politique économique et sociale’’. Le coordonnateur-résident du système de Nations unies, Bintou Djibo, a répondu que deux possibilités sont envisageables pour une éventuelle fusion : ‘‘Le PNUAD s’inscrit parfaitement dans l’axe 2 du PSE. Nous avons proposé une période transitoire de deux ans pour combler le décalage temporel jusqu’à 2018 et revisiter le contenu. Une autre option est la formulation, dès cette année, d’un nouveau cadre de coopération pour 2017-2022.’’
Donc, la rencontre d’hier avait pour objet d’évaluer la contribution collective au développement du PNUAD, fruit d’un partenariat entre le gouvernement sénégalais et les agences du SNU. Ce cadre de planification stratégique et de programmation du système des Nations unies au Sénégal appuie le gouvernement sénégalais, depuis 2011. ‘‘Nous avons développé un cadre cohérent de 5 ans d’intervention estimé à 178 millions de dollars dont 130 millions ont été mobilisés à ce jour, soit 82% des prévisions, après trois ans de mise en œuvre’’, s’est félicitée Bintou Djibo.
Le SNU intervient dans l’appui au développement, le plaidoyer et le renforcement du dialogue politique, la formulation de stratégies de politiques économique et social. Concrètement, la création de richesses, l’accès aux services sociaux de base, et la bonne gouvernance, déclinés en six programmes conjoints, sont ses priorités. Des résultats positifs pour le bilan à mi-parcours du plan quinquennal 2011-2016 ont été publiés. Ainsi, 1 457 micro et petites entreprises rurales ont été financées, générant près de 4 000 emplois ; 7 398 tonnes de produits divers commercialisés ; abandon de l’excision dans 6000 communautés ; et 58 000 jeunes conseillés sur le VIH et les infections sexuellement transmissibles. La région de Kolda, avec 49 projets, a concentré le maximum des interventions, suivi de Saint-Louis 48, et de Dakar 47.
Ousmane Laye Diop