4 priorités, un contexte pressant
Installé hier dans ses fonctions, le nouveau président de la Cour des comptes se donne quatre priorités majeurs. Parmi lesquelles le parachèvement de la réforme des textes et les mutations de contrôle induite par les directives de l’Uemoa.
Le nouveau président de la Cour des comptes, Mamadou Hady Sarr, installé officiellement hier, sait où il va. Il s'est fixé quatre priorités : Le parachèvement de la réforme des textes, le projet de siège de la Cour pour éviter l'éclatement des bureaux dans trois sites différents, le recrutement de magistrats et les mutations du contrôle induites par les nouvelles directives de l’Uemoa.
''Depuis 2003, il n’y a plus de concours pour recruter des magistrats de la Cour. Je demeure convaincu que la prise en charge de ces priorités permettra à la Cour d'atteindre la vitesse de croisière'', a déclaré M. Sarr. Diplômé de l’école nationale d’administration (ENA) et ancien Directeur général des impôts et domaines (DGID), Mamadou Hady Sarr a remplacé Abdoul Bame Guèye en janvier 2013 à la tête de l'institution de contrôle. En prêtant serment hier, en présence de beaucoup de membres du gouvernement, dont le ministre de la Bonne gouvernance Abdou Latif Coulibaly, son collègue de l’Économie et des Finances Amadou Kane, M. Sarr s'est dit conscient des nombreux défis qui l’attendent. ''La Cour des comptes juge des comptables publics et assiste le président de la République, le gouvernement, le parlement dans l’exécution des finances publiques. Ces attributions importantes en font un acteur important dans le dispositif de la bonne gouvernance'', a-t-il relevé.
Selon Fara Mbodj, procureur près la Cour des comptes, la cérémonie d’installation du premier président de l'institution intervient dans ''un contexte particulier doublement marqué. Il s’agit d’une part de l’application des attentes des populations de plus en plus exigeantes sur les questions relatives à la préservation des biens publics et d’autre part, à la volonté de lutter contre tous les actes de prévarication, en vue d’asseoir une gestion saine et transparente''.
Pour bien répondre aux attentes de ces populations, le successeur d'Abdoul Bame Guèye a promis de ''la célérité dans le traitement des dossiers pour garantir l'actualité de la production, de l'objectivité pour prendre en compte les droits des justiciables, mais aussi de la compétence gage de la crédibilité''. ‘’Aujourd’hui, a-t-il insisté, nul ne peut contester le rôle et l'importance d'une telle institution dépositaire du contrôle externe des finances publiques et des politiques qu'elles soutiennent.''
ALIOU NGAMBY NDIAYE
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