Les 6 commandements de L’UE pour un Sénégal émergent

Un rapport d’analyse économique a été présenté hier par l’Union européenne, dans lequel 6 commandements ont été proposés. Du sort d’un Sénégal émergent.
Un diagnostic et une analyse pertinente pour un Sénégal modèle. Le rapport de l’UE présenté hier est plus qu’une suggestion, mais plutôt un instrument précieux à utiliser pour plus de performance. Une étude approfondie sur les piliers socio-politiques d’influence, de détermination et d’action d’ensemble au sein de la société sénégalaise. A travers 6 leviers identifiés, l’étude entend redresser l’ossature socio-économique du Sénégal. Il s’agit d’abord de bonnes réformes institutionnelles, avec un consensus assez général, d’introduire des techniques de ‘’verrouillage’’ de la Constitution. Aussi, du renforcement de capacité du Parlement, afin de mieux légiférer, de prendre part au processus budgétaire et d’évaluer les politiques publiques. Il a été suggéré la création d’une Cour constitutionnelle, avec des prérogatives plus élargies, une possibilité de réformer le financement des partis politiques et de les rendre plus transparents. De même que la consolidation du système électoral.
Le second levier porte sur la modernisation de la fonction publique. Pour l’Union européenne, un gouvernement a besoin d’une fonction publique ‘’bien organisée compétente et motivée’’. Le troisième levier est lié au processus budgétaire et au budget. En rapport avec les directives de l’UEMOA qui recommandent une meilleure gestion des finances publiques, une gestion axée sur les résultats et une demande de transparence dans la gestion des affaires publiques.
Le quatrième levier proposé dans le rapport de l’UE consiste à créer l’opportunité et la fiscalité nécessaire, pour apporter le premier changement aux populations. Selon l’ambassadrice de l’UE au Sénégal Dominique Dellicour, ''une fiscalité équitable est la base du contrat social qui lie l’État et la société’’. Le cinquième ‘’commandement’’ porte sur le développement des économies locales. Dominique Dellicour de dire que ‘’beaucoup d’interlocuteurs ont identifié, dans cette étude, l’équité dans la distribution des ressources publiques entre les différents territoires à l’intérieur du Sénégal, comme un sujet crucial''. Le sixième levier met l’accent sur la transparence et la réduction des comptes qui constituent pour l’Union européenne une question de simplification du langage.
Ce rapport contient une analyse indépendante de l’économie politique du Sénégal, mais le sujet central qu’il développe s’intitule : cadre global de la gouvernance politique économique et financière au Sénégal. Le choix du Sénégal s'explique par la volonté de changement de mode de gouvernance. Le ministre de la Bonne gouvernance Abdou Latif Coulibaly a magnifié le rapport, avant de décerner un grand ‘’merci’’ à l’Union européenne. Ce rapport arrive à son heure, dit-il avant d’ajouter que le document ‘’permet naturellement de rompre avec un empirisme de bon endroit qui était de coutume à chaque fois que nous abordions les questions de changement’’. Le ministre de la Bonne Gouvernance a promis de porter le document à qui de droit.
Aïda DIÈNE
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