La Crimée commence son rapprochement avec la Russie

Au lendemain d'un référendum qui a approuvé à une écrasante majorité le rapprochement de la Crimée avec la Russie, les autorités locales de la péninsule jusqu'alors ukrainienne ont pris une série de mesures concrètes en ce sens, lundi 17 mars.
Le Parlement de la Crimée a officiellement proclamé son indépendance et demandé son rattachement à la Russie. La totalité des 85 députés ont approuvé cette décision.
Nationalisation des biens
Les députés ont avalisé la nationalisation de tous les biens de l'Etat ukrainien sur son territoire. Ces derniers sont donc confisqués et remis aux institutions et organes compétents de la Crimée. Les entreprises pétrolières et gazières sont les premières visées.
Dissolution des unités militaires
Les unités militaires ukrainiennes sont dissoutes, leur personnel a le choix entre quitter la région ou bien continuer à y résider et s'enrôler dans les forces armées de la Crimée.
Changement de fuseau horaire
Le 30 mars, la péninsule rejoindra le fuseau horaire moscovite, GMT + 4, abandonnant symboliquement l'heure de Kiev.
Nouvelle monnaie officielle
Les nouvelles autorités de Crimée ont également décrété le rouble comme monnaie officielle. La hryvnia, la monnaie ukrainienne qui avait cours jusqu'à présent, sera acceptée parallèlement jusqu'au 1er janvier 2016.
Réorganisation administrative
Le Parlement de Crimée, appelé jusqu'à présent « Conseil de la République autonome de Crimée », a été renommé « Conseil d'Etat de la République de Crimée ». Ce dernier a demandé que Sébastopol – la principale ville de la péninsule – accède, au sein de la Russie, au rang de « ville d'importance », un statut similaire à celui de Moscou ou de Saint-Pétersbourg, qui lui donnerait de plus grandes marges de manœuvre administratives et budgétaires.
LEMONDE.FR